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Sommet de Tunis : le smig, à l’arraché
Publié dans Liberté le 24 - 05 - 2004

Le sommet de Tunis s’est clos sur un air d’inachevé. De toutes les façons, il ne fallait pas s’attendre à plus. Les dirigeants arabes traînent trop de casseroles pour surmonter leurs propres ressentiments et répondre cinq sur cinq aux nouvelles exigences induites par les bouleversements qui se produisent, à la fois, dans le monde arabe et sur la scène internationale. Les résolutions sur l’Irak et la Palestine sont, de ce point de vue, les bienvenues, même si elles restent trop générales. Ce n’est pas si mal quand on rapporte ce résultat à l’inertie qui, depuis que Bush a mis en chantier son unilatéralisme, a plongé les capitales arabes dans une sorte de coma. Le come-back des chefs arabes sur la scène moyen-orientale doit, cependant, être lié à deux situations interdépendantes. D’une part, complètement embourbé dans une occupation qui prend l’allure de la défaite américaine au Vietnam, Bush lorgne la communauté internationale pour l’en sortir. Il verrait bien des contingents arabes supplanter ses boys totalement discrédités par la torture infligée aux prisonniers irakiens. La version bushienne de l’Irak post-Saddam, d’une part, et le terrorisme d’État que Sharon déploie, sans restriction aucune, dans la Palestine, d’autre part, ont leurs contrecoups au sein des sociétés arabes. La rue arabe ne peut être contenue plus longtemps. ça, les chefs arabes savent bien le sentir. D’où leur décision de bouger. En outre, ils sont toujours sous la menace d’un terrorisme, qui, ne finissant pas de s’abreuver dans la question palestinienne, a trouvé dans l’occupation de l’Irak une autre source de jouvence. L’islamisme radical frappe dorénavant au cÅ“ur même des wahhabites, qui l’ont élaboré, allaité, couvé et exporté. Personne dans la région ne peut s’estimer épargné. Le danger est réel, mais les chefs arabes ont rebondi sur cette menace terroriste pour surseoir les processus de démocratisation exigés d’eux, aussi bien par leur propre société que par la communauté internationale. Bush leur avait même lancé une sorte d’ultimatum via son projet du Grand Moyen-Orient. Rattrapé par le scandale de la torture, il est devenu moins intransigeant, laissant le soin à ses pairs arabes de fixer eux-mêmes les étapes et les échéances de leur modernisation. C’est pourquoi les résolutions de Tunis sur cet immense chantier demeurent vagues. Les 22 États se contentant de ressasser des platitudes sur la bonne gouvernance, la société civile, le pluralisme, les droits citoyens et même les droits de la femme. Évidemment, pour des sociétés où des femmes, accusées d’adultère, sont lapidées publiquement et des condamnés à la peine capitale pendus ou passés sur le fil de l’épée dans des places publiques, c’est une avancée. Par contre, pour les Maghrébins, par exemple, la question n’est plus dans des vÅ“ux et déclarations d’intention. Dans cette région, la problématique est l’exercice réel de la démocratie. À Tunis, les chefs maghrébins avaient le moins de complexes à l’égard de ces questions, quand bien même chez eux, ils se satisfont d’une démocratie de façade. La question de la démocratie dans le monde arabe est à l’ordre du jour du sommet du G8, qui se tient en juin aux États-Unis. Les pays les plus industrialisés se satisferont-ils des recommandations de Tunis ? C’est un smig arraché au forceps. La Ligue arabe est appelée à être réformée. C’est un chantier, sans plus, qui plus est fâche sérieusement. Le Caire refusant de passer le témoin accaparé depuis1945.Â
                               Â
D. B.


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