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“Le pouvoir veut un journalisme castré�
Entretien avec Mohamed Benchicou, directeur du Matin
Publié dans Liberté le 31 - 05 - 2004

Liberté : Après 277 jours de mise sous contrôle judiciaire, le pouvoir décide de tenir votre procès, rappelons-le, lié à une histoire de détention de bons de caisse. Pourquoi, à votre avis, cette longue période de mise sous contrôle judiciaire ? Et pourquoi ce jugement intervient-il maintenant ?
Mohamed Benchicou : Ceux qui ont pris cette décision, et je désigne nommément Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, l’homme qui a juré de faire payer le quotidien Le Matin et ma personne en qualité de directeur du journal, m’ont confisqué mon passeport et m’ont empêché, pendant neuf mois et une semaine, d’aller voir mes enfants. Cela s’est fait sur la base d’une accusation que les avocats, les services de la douane, représentant les principaux concernés, la presse nationale et l’opinion publique, ont jugé infondée. Ils ont trouvé que le dossier était complètement vide et indéfendable.
Dans quel but, alors, l’ont-ils fait ?
 Ils l’ont fait dans le but de m’amener à fléchir et à négocier la ligne éditoriale du journal Le Matin. Ils ont voulu aussi influer sur les journalistes pour les faire plier. Je ne l’ai pas fait et je ne ferai aucune concession. Nous sommes devant un cas d’abus total de pouvoir. Revenons à la deuxième partie de votre question. Pourquoi maintenant ? Est-ce que les choses ont mûri et peuvent évoluer ? Je n’y crois pas. Je tiens à vous informer, c’est peut-être inédit et alors que mon procès est fixé pour aujourd’hui au tribunal d’El-Harrach à partir de 9h 30, tenez-vous bien, je suis convoqué en même temps par la police au commissariat central pour une nouvelle affaire. C’est vous dire l’acharnement. Entre mercredi et samedi passés, j’ai comparu pour sept affaires. Tout cela renseigne sur l’acharnement et la sévérité du pouvoir contre la presse à qui il propose soit d’être au pas soit de disparaître. Avec l’arrestation de Dilem, l’emprisonnement de Hafnaoui, qui est un grand scandale, représente une preuve que nous sommes dans une phase ascendante dans la stratégie de musellement de la presse qui ne dit pas son nom.
On assiste à une atteinte qui va crescendo contre les libertés de la presse et à une vague d’attaques contre les correspondants et les libertés syndicales...
Ces journalistes, partie la plus vulnérable de la presse, sont livrés aux élus locaux et sont en train de vivre ce qu’on peut appeler l’inquisition. Je rappelle, à titre d’exemple, le journaliste correspondant, Beliardouh qui s’est suicidé à la suite de pressions et de menaces.  C’est une phase d’intimidation qui va petit à petit remonter vers la réduction de tout espace d’expression démocratique. On veut nous délivrer le message suivant : si vous ne voulez pas connaître le sort de vos correspondants, apprenez à épargner le pouvoir et ne faites pas d’enquêtes compromettantes contre le régime. Ils veulent un journalisme castré. Nous en sommes conscients et la société l’est aussi. Est-ce que cette dernière va accepter que la presse, l’exercice syndical et les libertés d’expression soient remis en cause ?
Dans quel état d’esprit aborderez-vous ce procès ?
Je vais à ce procès pour défendre mon droit et celui de la presse algérienne à s’exprimer librement. J’espère que la vérité sortira de ce procès.
M. B.


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