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La défense du non-droit
Publié dans Liberté le 03 - 06 - 2004

Farouk Ksentini, président de la Cncppdh, organisme public censé traquer les atteintes aux droits de l’Homme, commises par les autorités publiques, ne craint pas de nous faire rire sur un sujet aussi grave que la torture.
Il déclare, en effet, dans un entretien accordé à une consoeur du Matin qu’il n’a pas jugé de son droit d’intervenir dans l’affaire des sévices infligés aux jeunes manifestants de Tkout parce que les victimes ne l’ont pas saisi par écrit !
À lire l’interview en question, on peut se demander pourquoi le défenseur officiel des suppliciés du pouvoir s’est cru obligé de s’y soumettre. Il n’a pas osé pousser le culot jusqu’à démentir la peine endurée par les adolescents de Tkout, n’osant pas aller contre un mouvement de protestation trop résolu pour reposer sur une simple allégation, il n’a pas non plus eu le courage d’assumer, dans un cas concret de dépassement, sa mission théorique.
En la matière, il fait comme toutes les organisations qui vivent des finances publiques, comme l’UGTA de Sidi Saïd, par exemple : il ne défend les intérêts de sa catégorie que lorsque ces intérêts ne contredisent pas ceux du pouvoir.
Les mères des émeutiers, réprimées à leur tour, hier, ne poseront pas de dilemme à Ksentini : très probablement illettrées pour la plupart d’entre elles, elles ne risquent pas de procéder à quelque interpellation épistolaire de l’humoristique gardien des valeurs humanitaires de la République. Au demeurant, le pouvoir ne se soucie point des interventions maisons en matière de droit ; il a l’habitude d’assimiler les théâtrales interpellations, protestations et autres rapports de commissions d’enquête. Le régime est parfaitement informé des méthodes de ceux qui sont payés pour réprimer ceux qui le contestent. Une éventuelle protestation de la Cncppdh, par exemple, ne gênerait point des autorités qui se défendent contre la seule mauvaise presse qu’on peut leur faire auprès d’étrangers auxquels ils tentent vaille que vaille de transmettre l’image d’un régime émancipé de la culture dictatoriale tiers-modiste. C’est d’ailleurs fort de cet état de fait — d’un régime qui se soucie plus de son image que du droit — que Ksentini préfère s’en tenir à la discrète méthode de la correspondance. On lui écrit et il écrit au pouvoir. Personne ne se berce d’illusions en matière d’État de droit. Si ni le pouvoir législatif ni la justice n’arrivent, dans le système qui est le nôtre, à nous assurer un minimum d’intégrité physique et morale face à la répression érigée en mode de gouvernement, ce n’est pas un sigle alibi qui pourra nous soustraire à notre sort de sujets de non-droit.
Mais l’argument scolaire ajoute au déni effronté des autorités le sentiment d’une solidarité systématique qui confirme le caractère institutionnel de la torture dans notre pays.
En voulant trop se défendre, le régime finit toujours par se révéler pour ce qu’il est : un pouvoir de l’arbitraire qui tente en permanence l’imposture du droit.
M. H.


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