Pas de télévision privée sans “réconciliation�

Hamraoui Habib Chawki, directeur général de l’ENTV, au forum de Djazaïr News

 La mécanique est bien huilée. Hamraoui Habib Chawki, directeur général de l’ENTV, se fait la courroie de transmission du discours politique du président et de celui du Chef du gouvernement s’agissant de l’ouverture du champ audiovisuel aux opérateurs privés. Invité, hier, au forum de Djazaïr News, à l’hôtel El-Aurassi, c’est ainsi qu’il a rétorqué à la question d’un journaliste, et sans nuance aucune, que rien ne se fera sans “réconciliation et amélioration de la situation sécuritaireâ€�. Tout en rappelant qu’il est un homme attaché à l’idée de la refonte des lois régissant le fonctionnement de l’audiovisuel algérien ; il a précisé que “les données sont entre les mains du président et de celles du Chef du gouvernementâ€�, sans toutefois préciser de quelles données il s’agit. Ceci en réitérant sa “confianceâ€� au sujet de ce dossier envers le chef de l’État et le Premier ministre. Sous la casquette de “grand rêveurâ€�, il parle, en outre, d’un vague projet de création d’un “groupe de chaînes de télévisionâ€� d’État à l’instar du groupe italien Raï TV. Sur un autre chapitre, et à la question de savoir ce qu’il pensait des flèches acerbes que décochait Khalifa News (la chaîne du milliardaire déchu Abdelmoumène Khalifa) en direction de son entreprise durant la campagne électorale, il répond qu’il n’a “pas regardé une seule seconde Khalifa TV version Londresâ€�. À l’occasion de cette rencontre, le DG de l’Unique a également fourni quelques chiffres quant au budget annuel alloué à la Télévision algérienne. Selon lui, l’ENTV perçoit autour de 71 milliards de centimes comme budget de fonctionnement, prélève environ 39 milliards de centimes de redevances et touche dans les 70 milliards de centimes sur les passages des spots publicitaires à l’écran.       Â
D. B.