Hier, la radio a fait état de l'intention de plusieurs terroristes de déposer les armes, sans donner d'autres précisions. À Jijel, l'information est sur toutes les lèvres. Pas moins de 37 terroristes, affiliés au GSPC, s'apprêtent à se rendre aux autorités militaires de la wilaya dans les tout prochains jours. Ces terroristes seront accompagnés, pour certains, de leurs femmes et enfants comme ce fut le cas lors de la dernière vague de reddition qui s'est déroulée le 22 mai dernier. Selon une source au fait de la situation sécuritaire dans la région, les prochaines redditions s'inscrivent dans le sillage de l'opération du 22 mai. En effet, ce jour-là, outre les 8 éléments de la phalange “El Forkane”, dirigée par l'émir Boulkous Abdelkrim, figurait l'émir de la phalange “El Ahouel”, le dénommé Abou El Abès. Toujours selon notre source, c'est ce dernier, Boulkous, alias Abou Ali, qui a précipité ce que les uns qualifient de contacts et les autres de négociations qui se déroulaient depuis l'été dernier par l'intermédiaire de parents de terroristes et d'anciens chefs de l'ex-AIS. Les 37 terroristes qui s'apprêtent à se rendre avec armes, femmes et enfants, sont issus de cette dernière phalange, “El Ahouel”, purgée de certains terroristes opposés à toute idée de reddition et que dirigeait jusqu'à une date récente Abou Ali. Avec cette reddition qui pointe à l'horizon et qui est reliée par plusieurs sources officielles, l'organisation de Nabil Sahraoui perd pas moins de 90 éléments uniquement dans la région de Jijel. Toutefois, ces redditions, à Jijel, se déroulent dans un climat marqué par la persistance de certaines zones d'ombre. Le week-end dernier, un groupe fort d'une dizaine d'éléments armés a investi les localités de Mezaier et de Bellouta situées respectivement dans les commune d'El Kennar et de Sidi Abdelaziz. Les intrus se sont emparés notamment de sommes considérables et de portables. Ce genre de “manifestations terroristes” dans une période de “pré-reddition” laissent perplexes plus d'un. S'agit-il de groupes mafieux qui activent sous la couverture du terrorisme ou de terroristes “isolés” qui essaient de “faire le plein” la veille de leur retour à la vie civile ? Toujours selon nos sources, seule une partie de la phalange “Echouhada” que dirige Broche Abdelmadjid, l'ancien déserteur de Lambèze, s'apprête à se rendre aux autorités dans les prochains jours. Il s'agit de “Seriat el Fath” que dirige un ancien policier, Achour Moussa, et qui compte 18 membres. Selon des témoignages locaux, Achour aurait mis en lieu sûr les 7 membres de sa famille de peur des tentatives de représailles de la part des autres terroristes hostiles à tout contact avec les autorités. Ces durs sont issus de “Seriat el Maout”, l'autre groupuscule de la phalange “Echouhada”. Cette dernière, fort de 7 éléments redoutés pour leur férocité, aurait signé l'attentat qui a visé, le 26 avril dernier, le détachement de la garde communale de Kerkera en plein jour et qui a coûté la vie à 5 gardes. Ce sanglant attentat a été interprété comme étant un avertissement aussi bien aux autres terroristes qu'aux parents et notabilités locales tentés de prendre part au dernier processus de redditions entamé depuis une année et qui s'est soldé à ce jour par quelques redditions “individuelles et isolées”. M. B. M. Un terroriste abattu à M'sila Les forces de sécurité combinées ont abattu, le week-end dernier, un terroriste qui activait dans la région montagneuse de Draâ Omar dans la commune de Hammam Edalaâ (wilaya de M'sila), a-t-on appris, hier, de source sécuritaire de cette wilaya. Une arme semi-automatique seminov a été récupérée lors d'une opération de ratissage menée par les forces de sécurité combinées dans cette région, précise la même source. Âgé entre 25 et 30 ans, le terroriste dont le corps a été transféré à l'hôpital El-Zahraoui de M'sila, appartenait au GSPC, selon la même source.