Les multiples opérations menées ont permis aux services de sécurité de réduire les poches terroristes. L'offensive de l'ANP se poursuit contre les derniers retranchements des groupes terroristes à travers le pays. A l'Est, à l'Ouest, comme au Centre, les coups assénés aux derniers desperados du Gspc sont sanglants. Pas plus tard que dimanche dernier, cinq terroristes ont été abattus et un sixième a été capturé vivant par les forces combinées de l'armée, au terme d'un long accrochage survenu avant-hier dans la région de Tikboucht située à huit kilomètres au nord-est de Bouira. Durant cette opération, les militaires ont réussi à récupérer six pistolets automatiques et une quantité importante de munitions. La veille, une section de l'armée qui effectuait une ronde non loin du lieu de l'accrochage, a été ciblée par des tirs nourris. L'attaque surprise avait fait trois morts parmi les militaires dont un officier et deux autres ont été également blessés par les terroristes qui étaient embusqués. Ayant été informée de la présence d'un important groupe de criminels, l'armée, qui effectuait depuis quatre jours un large ratissage au pied du mont du Djurjura, avait donc tendu une embuscade qui s'est soldée par l'élimination de la majorité des terroristes en activité sur l'axe Tikjda, Haïzer, Tikboucht, El-Adjba, Bechloul jusqu'à la forêt de Thamelaht et les zones frontalières avec la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Les dépouilles des terroristes éliminés ont été acheminées vers l'hôpital Mohammed-Boudiaf de Bouira avant-hier dans la soirée, quelques heures après la fin de l'opération et trois d'entre eux ont pu être identifiés. Deux parmi les terroristes identifiés s'avèrent être des cousins et sont originaire d'Oued Bouchia, un quartier périphérique de Bouira. Le troisième est de Aïn El-Hadjar, une petite localité située à dix kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya. La traque de ce groupe du Gspc affilié à la katibat El-Houda, sériet Chréa, chapeauté actuellement par un certain Charabi Omar originaire de la région d'Ain-Bessem. se poursuit toujours dans cette partie de la wilaya caractérisée par une dense végétation et une relief accidenté. Hier matin, les forces de sécurité qui utilisaient des moyens héliportés, étaient toujours sur les traces des criminels. Les bombardements contre les refuges des terroristes s'entendaient à des kilomètres à la ronde et se sont poursuivis jusqu'au début de l'après-midi. Cependant, bien qu'acculé par les forces de sécurité chargées de la lutte antiterroriste, le Gspc nouvellement Al Qaîda, demeure fortement présent et actif dans certaines régions du pays, considérées comme des zones de repli, au niveau de la zone deux qui englobe Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès, la zone six qui concerne Skikda, Jijel et Annaba et la zone neuf qui représente les régions du Sud. Plusieurs opérations d'envergure sont continuellement menées au niveau des villes citées plus haut et notamment à Jijel, Skikda et Khenchela, où les groupes terroristes continuent de perpétrer quelques actes sporadiques. Les services de sécurité agissant dans le cadre de la lutte antiterroriste mobilisent d'importants moyens humains et matériels pour traquer la bête immonde. Les forces héliportées interviennent régulièrement dans le but de bombarder des caches susceptibles de constituer des abris pour les criminels. Selon des sources bien informées, le groupuscule qui active à Skikda, ne dépasse pas la quarantaine d'individus. Jusqu'à 2004, ils étaient un peu plus de 200 terroristes. Les multiples opérations menées depuis cette année-là et jusqu'à 2006 ont permis aux services de sécurité de réduire le nombre des criminels particulièrement après la reddition en force des terroristes dont l'émir de katiba Er-roub, Abdelmadjid Brache alias Ikrima. Ce n'est que récemment que le groupe qui se fait appeler Groupe des salafistes (GSL) a repris du service en s'attaquant particulièrement aux services de sécurité. Selon les mêmes sources, «le lieu de repli» des renégats et «leur position» ont été localisés. A noter qu'entre le 1er mars et jusqu'au 31 juillet, la région de Skikda a enregistré 17 redditions, pour bénéficier des dispositions de la loi de la réconciliation nationale. A Jijel, ils étaient près d'une trentaine qui ont déposé les armes. L'opération actuellement menée au niveau des maquis denses de la région jusqu'aux frontières qui font jonction avec la wilaya de Skikda, a été déclenchée sur la trace d'une quinzaine de terroristes dirigés par un certain Bedina Zoheïr. Dans cette région également, les forces héliportées interviennent régulièrement. Idem pour l'opération déclenchée à Khenchela et plus précisément à djebel Boudkham entre Tébessa et Khenchela. Il s'agit d'un groupe composé de près d'une vingtaine d'éléments qui fait l'objet de recherches. A souligner que plusieurs réseaux de soutien ont été démantelés à M'sila, Skikda et Annaba. Les mêmes sources ont précisé que les opérations de ratissage se poursuivent toujours. Par ailleurs, durant la journée d'avant-hier, aux environs de 18h30, une bombe artisanale actionnée à distance, a explosé au passage d'un convoi militaire sur la route menant vers le dense massif forestier d'Ouled Boudoukhan, au sud-ouest de la localité de Chaâbet El Ameur, distante d'une trentaine de kilomètres au sud-est de Boumerdès, indique une source sécuritaire. Le bilan fait état de deux militaires et un patriote blessés par les éclats de la déflagration, précise notre source. Presque au même moment, soit durant la nuit de dimanche à lundi, une autre bombe enfouie par les sanguinaires de la section de Bounab, affiliée au Gspc, explose au passage des troupes de l'ANP au lieudit Poste 9, au centre dudit maquis. Deux militaires seront blessés, selon une source sécuritaire fiable. Par ailleurs, le quadrillage et le bouclage de ces foyers réputés abriter des activistes terroristes du Gspc, par les forces de sécurité, continuent toujours.