Des cantonnements des unités de l'ANP ainsi que des barrages de la gendarmerie quadrillent le périmètre investi. L'impressionnant dispositif sécuritaire mobilisé par le commandement de la Ve Région militaire pour mener une opération de ratissage de grande envergure dans le vaste massif forestier de la région d'Adekar, continue à avancer à grands pas dans les profondeurs des maquis de Toudja, Béni K'sila, El-Kseur, Taourirt-Ighil, Fenaïa et Aït Chaffaâ. Après l'élimination spectaculaire de la direction du Gspc, il ne resterait, à en croire une source proche des opérations, qu'une cinquantaine de terroristes repliés dans des grottes et des zones densément boisées. On croit savoir que parmi les sanguinaires se trouvant toujours en cavale, figure la femme de Nabil Sahraoui, le chef du Gspc. Selon certains observateurs de la scène sécuritaire à Béjaïa, le reste des terroristes qui écument la région a adopté un stratagème qui consiste à se scinder en plusieurs groupuscules et à s'éparpiller dans l'espace, afin d'éviter des pertes énormes dans leur effectif déjà sérieusement anéanti. L'armée qui a pilonné plusieurs positions, sans grand succès apparemment puisque aucun nouveau bilan n'a été arrêté hier, n'a pas cessé durant toute la journée d'hier de procéder au bombardement des monts de Bourbaâtache, Tizi n'Sebt…, en vue de débusquer les derniers sanguinaires du Gspc en retraite dans leurs “terriers”. À en croire une source sécuritaire, les éléments de l'ANP ont mené, hier, une opération chasse à l'homme dans ces maquis, où des courses-poursuites ont été déclenchées pour rattraper les acolytes de Sahraoui. Outre les hélicoptères de l'ANP qui survolaient cette région montagneuse, de lourds armements de guerre, tels que l'artillerie, ainsi que des moyens hypersophistiqués, à l'image des jumelles infrarouges, ont été utilisés pour traquer les terroristes dans leurs derniers retranchements. À cela s'ajoute l'assaut donné par des centaines de parachutistes qui ont investi plusieurs endroits plus ou moins inaccessibles du fait de la densité de ces forêts au relief accidenté. Des bulldozers et autres engins de terrassement ont été réquisitionnés par les responsables de l'ANP pour défricher ces terrains recouverts de broussailles, en ouvrant de nouvelles pistes qui permettront de faciliter l'accès aux forces terrestres. Afin d'éviter toute fuite, des barrages de gendarmerie et des cantonnements d'unités de l'ANP quadrillent tout le périmètre investi. Toutes les issues, que ce soient la RN12, les chemins de wilaya ou vicinaux et autres pistes agricoles, ont été, à cet effet, bouclées par les forces de sécurité qui veillent au contrôle rigoureux de toute personne de passage. Même les usagers de la RN12 reliant Béjaïa à Tizi Ouzou via Adekar, et leurs bagages sont soumis à une fouille systématique. C'est dire que l'étau des forces de l'armée se resserre progressivement autour de ces islamistes armés, ce qui laisse croire que leurs jours sont désormais comptés. K. O.