La JS Kabylie qui misait gros sur sa 8e finale de la Coupe d'Algérie face à l'USM Alger pour prétendre aussi à son 3e doublé de l'histoire, aura finalement comme une grosse frustration. Il est vrai que dans de telles conditions, il est particulièrement douloureux de perdre une finale dans l'épreuve fatidique des tirs au but, mais il faut bien admettre que les Canaris ont laissé passer leur chance en première mi-temps où ils se créèrent un bon nombre d'occasions de but pour faire preuve d'un manque de sang-froid terrible face à une défense “usmiste” quelque peu fébrile. Face à un bastion défensif de l'USMA, quelque peur perturbé par les suspensions du capitaine Zeghdoud, de Doghmani et de Metref, l'attaque kabyle n'aura pas fait preuve de mordant et surtout d'efficacité à l'approche des buts, et lorsqu'on n'ose pas dans de tels challenges, on finit toujours par connaître de grosses désillusions. Et pour preuve, en fin de partie, les Zafour, Habri, Belkaïd et autre Driouèche étaient plutôt inconsolables, eux qui pensaient tenir une sacrée revanche après la dernière finale perdue, en 1999, face au même adversaire. “Le football est vraiment ingrat, car c'est très dur de perdre une finale dans l'épreuve des tirs au but”, se lamentait en fin de partie le stoppeur Noureddine Driouèche. “Sincèrement, nous avons cravaché durant les 120 minutes de jeu pour arracher ce trophée, mais nous avons finalement été très mal récompensés”, dira encore Driouèche. De son côté, le coach kabyle, Azzedine Aït-Djoudi, qui espérait offrir un troisième doublé à la JSK et se payer, par-là même son second doublé consécutif, après celui arraché de haute lutte, la saison dernière avec cette même formation de l'USMA, n'arrivait pas à cacher son amertume. “C'est la loi du sport, il y a toujours un vainqueur et un vaincu”, avouait Aït-Djoudi au milieu de ses joueurs terriblement affectés sur la pelouse après le verdict crucial des tirs aux but. “Ceci dit, il faut bien admettre que nous avons quelque peu raté notre finale dans la mesure où nous n'avons pas joué sur notre véritable valeur”, reconnaît Aït Djoudi qui refusera, cependant, de dramatiser la situation. “Tout compte fait, nous avons accompli une très bonne saison en renouant avec le titre national et en ratant de très peu la coupe d'Algérie. J'estime que notre parcours aura été très positif”, précisera le coach kabyle qui aurait bien voulu étoffer son palmarès déjà fort éloquent, car 36 ans, il faut le faire. “Ce qui m'intéresse, c'est surtout l'intérêt suprême du club et sur ce plan-là, je pense que la JSK aura tiré son épingle du jeu durant toute la saison. L'essentiel est de penser désormais à l'avenir”, s'exclamera Aït Djoudi qui s'apprête à se payer, au même titre que tous ses joueurs, quelques jours de repos bien mérité, car la nouvelle saison pointe déjà à l'horizon. M. H.