L'équipe des Canaris veut renouer victorieusement avec une compétition où elle n'a pas tellement brillé. Après en avoir fini avec ses obligations du championnat, la JS Kabylie se tourne vers un autre challenge dans lequel ses supporters souhaitent la voir connaître la même réussite. La Coupe d'Algérie attend l'équipe de la Kabylie mais celle-ci sait qu'il s'agira d'une mission des plus difficiles, car il lui reste trois paliers avant de conquérir le trophée si convoité. Et déjà le premier palier constitue un handicap très sérieux dans la mesure où le nouveau champion d'Algérie va affronter une formation du NAHD requinquée par un double exploit en championnat qui l'a vue battre coup sur coup l'USM Alger et le CA Batna chez lui, exploit qui lui a permis de sauver sa place en division1. Il faut dire qu'entre la JSK et la Coupe d'Algérie il n'y a pas le même amour que pour le championnat. En 41 éditions de Coupe d'Algérie (il y en a eu deux qui ne se sont pas déroulées en 1990 et en 1993), le club des Canaris ne l'a remportée que 4 fois et a perdu 4 finales. C'est là un palmarès qui se respecte mais pas pour un club comme la JSK qui fait état de 13 titres de champion d'Algérie. Cela fait, d'ailleurs, 12 ans qu'elle n'a plus inscrit son nom sur le socle du trophée, son dernier succès intervenant en 1993 face à l'AS Aïn M'lila (1-0). Ajoutons que le NAHD reste un adversaire que la JSK a rencontré dans cette compétition. On rappellera que ces deux équipes se sont affrontées par deux fois en finale à deux ans d'intervalle. En 1977, la JSK avait remporté, pour la première fois de son histoire, le trophée en disposant du Nasr sur le score de 2 buts à 1. En cette occasion, Ali Fergani jouait son dernier match pour le NAHD (il avait, d'ailleurs, ouvert le score de cette finale). Deux années plus tard il s'était retrouvé sous les couleurs de la JSK (la JET à ce moment-là) pour perdre de nouveau en finale face....au NAHD. Un NAHD mené au score et réduit à 10 suite à l'expulsion de Zarabi mais qui, grâce à un extraordinaire Madjer, avait fini par gagner (2-1). Plus tard, en 1999, le NAHD, qui n'avait plus rien à voir avec ses prestigieux prédécesseurs, avait sombré, en demi-finale, face au même adversaire tant à l'aller, à Tizi Ouzou, qu'au retour, au stade de Bologhine (3-0 à chacun des deux matches). Aujourd'hui, le Nasr reste toujours en deçà de ce qu'il avait réalisé dans les années 60 et 70. Mais il demeure un adversaire imprévisible capable de perdre contre des équipes modestes et de se rebiffer face à de grosses pointures. La JSK en est parfaitement consciente si l'on s'en tient à ce que disait son président Moh Cherif Hannachi, jeudi dernier, juste après le sacre en championnat d'Algérie. «Nous ne négligerons pas la Coupe mais ce ne sera pas facile à commencer par ce NAHD qui semble avoir retrouvé son esprit de combat en cette fin de saison. Nous nous apprêtons à affronter un adversaire extrêmement décidé», avait-il dit. Cela signifie que l'équipe de la Kabylie s'attend à un match musclé où il lui faudra faire preuve d'une énorme détermination si elle veut s'en sortir à son avantage. Pour ce match, l'entraîneur Jean-Yves Chay pourra compter sur son équipe type. C'est-à-dire qu'il compte réintégrer ceux qui avaient été mis au repos face à l'US Biskra comme Daoud ou Raho, encore que la place de ce dernier ne soit pas garantie. La JSK en aura bien besoin devant un Nasr qui entend briller un peu plus en Coupe d'Algérie.