La direction de la santé et de la population de la wilaya d'Alger a organisé en collaboration avec la direction de la jeunesse, des sports et des loisirs, hier au centre culturel Abderrahmane- Laâla, une journée d'étude de sensibilisation à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre les stupéfiants. Cette rencontre à laquelle a participé le Centre d'information et d'animation de la jeunesse de la wilaya d'Alger, a été marquée par la présentation d'interventions axées autour “du mal et du remède” affirmant “la possibilité de réduire la propagation de la drogue en milieu de jeunes et de prise en charge des toxicomanes”. La psychologue Fatma-Zohra Mechtaoui a estimé, lors de son intervention intitulée “Arrêter de se droguer” que le traitement du toxicomane “peut porter ses fruits si ce dernier fait montre de volonté de vouloir arrêter la consommation de stupéfiants”, ajoutant que “le traitement se fait à travers des plantes médicinales organiques suivies d'une prise en charge psychologique individuelle puis collective et familiale”. Elle a ajouté, dans ce contexte, que les spécialistes conseillent “le sevrage brusque dans le traitement du toxicomane qui doit être en contact permanent avec le spécialiste”. Pour sa part, le Dr Chakib Bhidji, psychiatre, insistera sur le manque de confiance en soi du toxicomane et son incapacité de tisser des relations stables au sein de sa famille. À travers l'organisation de cette rencontre scientifique, la direction de la santé et de la population de la wilaya d'Alger vise, selon le chef de service des activités sanitaires au niveau de la wilaya d'Alger Mme Semmar Habiba, à “transmettre un message clair aux jeunes surtout qu'il y a un espoir que le toxicomane puisse retourner au sein de sa famille et de la société quand il est soumis à un traitement technique fiable”. Le président de l'Office national de lutte contre les stupéfiants, M. Guesmi a appelé “à la conjugaison des efforts de tous les secteurs actifs dans la société” en plus de la participation de la société civile à lutter contre ce fléau qu'il a qualifié de “calamité” dont le danger s'étend d'année en année. En marge de cette journée d'étude, une exposition d'arts plastiques et de photos a été organisée mettant en évidence le danger des stupéfiants et de leur consommation ainsi que les maladies physiques, psychologiques et sociales liées à la consommation de stupéfiants.