“Notre relation est singulière et vivante. Nous y tenons et nous tenons à la consolider encore”, c'est ainsi que s'exprimait, hier, le ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier, dans une interview exclusive accordée à l'Agence presse service (APS). À la veille de sa visite à Alger, le chef de la diplomatie française donne plus d'éclairage sur les mécanismes de la consolidation de la coopération entre l'Algérie et la France et la préparation du Traité d'amitié entre les deux pays. “Ce Traité devra couvrir l'ensemble du champ de nos relations”, précise M. Barnier, qui souhaite que le projet devant être conclu en 2005, puisse marquer “fortement cette volonté d'avancer ensemble”. Il devra aussi, selon lui, prendre en compte, “les perspectives de l'intégration maghrébine et les progrès de l'unification européenne”. D'autres mécanismes seront mis en place, affirmera le chef de la diplomatie française qui citera la création du comité des projets et le Haut-Conseil de coopération universitaire et de recherche en ce qui concerne la coopération bilatérale. Michel Barnier, qui tient également à “la réalisation rapide du projet d'école franco-algérienne des affaires sur la base du partenariat public-privé”, souligne que “les entreprises françaises sont prêtes à participer pleinement à tous les grands chantiers du développement économique en Algérie”. Il précisera que ces sociétés ont signé pour un milliard d'euros de grands contrats en 2003. Concernant la relance du processus de Barcelone, M. Barnier insiste sur la position de la France qui tient à son approfondissement. Elle en fera la proposition lors du dixième anniversaire du processus, en 2005. Il estime, en effet, que “les accords d'association entre l'Union européenne et les pays du Sud de la Méditerranée doivent être pleinement appliqués, et il souhaite que l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne soit ratifié le plus rapidement possible”. Synthèse R. N.