Ainsi, le postulant ne doit s'acquitter que d'un apport personnel de 10 %. Auparavant, il devait apporter 20 % du montant global. La CNEP Banque vient d'augmenter la quotité de financement des crédits immobiliers pour améliorer au mieux ses prestations au profit de sa clientèle. Cet établissement va désormais financer à travers des prêts, jusqu'à hauteur de 90 % tout projet immobilier. L'apport personnel du postulant ne sera, par conséquent, que de 10 % au lieu de 20 % exigés avant le 1er juin dernier. En termes plus clairs, un client qui demande un crédit de 100 millions de centimes ne doit apporter que 10 millions de centimes de sa part. Il faut toutefois préciser que le montant du crédit à allouer est déterminé sur la base d'un revenu régulier, pour une durée de remboursement qui peut s'étaler sur 30 ans maximum et un âge de l'emprunteur qui ne doit pas dépasser les 70 ans. Le montant du prêt sollicité est calculé suivant la combinaison de quatre éléments à savoir le revenu, les intérêts accumulés (au minimum de 2 500 DA) au sein de la CNEP banque, l'âge et la valeur du bien à acquérir. Ainsi, ces dividendes (intérêts) confèrent au postulant la qualité d'épargnant et définit le montant du prêt qui est calculé jusqu'à 20 fois le total des intérêts cumulés au jour de la demande de crédit. Si, par exemple, les intérêts cumulés sont de l'ordre de 2 500 DA, le montant théorique du prêt est de 2 500 x 20 soit 50 000 DA. Si les intérêts sont évalués à 30 000 DA, le postulant obtiendrait un crédit de 600 000 DA. Néanmoins, l'ancienneté du livret doit être de 3 ans au moins au jour de la demande. Le candidat est également autorisé à augmenter sa capacité financière en sollicitant un autre membre de sa famille, tel que le conjoint, les ascendants, les descendants directs ou collatéraux pour peu que ces derniers disposent d'un salaire régulier qui puisse supporter une caution dans la limite de 30 % du revenu du conjoint ou de 15 % des autres membres. Le titre de propriété : une condition sine qua non Dans le but d'augmenter la capacité de remboursement de ses clients, la CNEP a introduit une autre formule dénommée “codébition” qui permet à toute personne physique de contracter un crédit immobilier auprès d'elle d'une manière solidaire ou individuelle avec une autre personne physique. Autrement dit, un seul prêt est accordé à des emprunteurs qui doivent justifier de revenus réguliers et permanents. Une fois toute la démarche suivie et le dossier accepté, le crédit est mobilisé en une seule tranche et le chèque placé aussitôt entre les mains du notaire. Le délai d'étude de la demande de crédit ne devrait pas dépasser, estime M. Mecibah Ferhat, PDG de la CNEP Banque, les 15 jours pourvu que toutes les pièces du dossier aient été dûment fournies. Il est cependant exigé des postulants le titre de propriété du bien convoité et leurs revenus. La CNEP s'intéresse aussi de près à la vente des biens immobiliers de particulier à particulier. Une forte demande est enregistrée à ce propos sur le marché. De nombreux citoyens sollicitent des agences immobilières pour la vente ou l'achat de logements et autres locaux… Leurs capacités financières étant insuffisantes, ils voient de ce fait leurs ambitions effacées et l'acquisition du bien demandé de plus en plus difficile, voire impossible. C'est par souci de satisfaire au mieux cette catégorie de citoyens que le staff a conçu ce produit. Les agences immobilières qui activent sur le terrain ont dû servir de baromètre à la CNEP pour qu'elle développe ce produit. Ce qui a poussé cet établissement à envisager un travail de coopération avec les agents immobiliers très au fait de ce type de transactions. Une journée d'information a été organisée dans ce sens, hier, à Alger. Les deux parties ont discuté des modalités et des dispositifs à mettre en place pour concrétiser sur le terrain ce partenariat. La CNEP propose à ces agents la signature de conventions pour une meilleure maîtrise de cette démarche. Elle a dédié à ces opérateurs une agence sise rue Hassiba-Ben-Bouali qui les accueillera où des employés leur fourniront les informations nécessaires sur les différents produits, notamment les crédits immobiliers qu'elle a mis en œuvre. À compter de demain, cette agence sera opérationnelle. B. K. Quelques indiscrétions avancées par le PDG Programme APC-CNEP : vers le règlement définitif du problème La CNEP représente, selon son PDG, le quart des investissements dans le secteur économique du pays. Près de 20 000 logements édifiés dans le cadre du programme APC-CNEP non achevés et abandonnés depuis des années ont été recensés jusque-là à travers le territoire national. Des solutions sont, selon M. Mecibah, étudiées et sont en train d'être apportées progressivement, notamment à Alger, où 1 400 logements de Bab Ezzouar ont été repris par l'EPLF de Béjaïa, qui réalisera un programme de 3 000 logements. Afin de mettre un terme à ce blocage aux natures multiples, la CNEP a décidé de revoir à la baisse ses taux d'intérêt pour que le logement soit accessible au citoyen. La CNEP s'est engagée pour que tous ces chantiers redémarrent. Grâce aux diverses facilités qu'elle a accordées à ses clients qui ont eu des difficultés à rembourser leurs crédits, la CNEP a pu assurer un recouvrement de près de 90%. Les 10% restant sont en voie de régulariser leurs situations. La valeur globale des crédits, tous types confondus, accordés par la CNEP durant le premier semestre a atteint les 6 milliards de DA. Or, le montant des déposants est de l'ordre de 12 milliards de DA. Le crédit véhicule qui a connu un franc succès au sein de la population a permis la vente de quelque 40 000 voitures. B. K.