Comme il fallait bien s'y attendre, on ne s'est pas bousculé au portillon pour la reprise des entraînements mercredi après-midi, puisqu'ils n'étaient que trois… (jeunes) joueurs : Ouaman, Chaïb et Serradj, auxquels sont venus s'ajouter les futures recrues que seraient Sid-Ahmed Zerrouki Lagrat (avant-centre de… Laghouat) et un autre joueur de Mécheria répondant au nom de Boutaleb ainsi qu'une poignée de juniors. Ce taux d'absentéisme record illustre parfaitement la profondeur du fossé qui sépare Meziane Mourad de ses “joueurs”. Ces derniers, considérant, à juste titre d'ailleurs, qu'ils ont été lésés puisqu'ils n'ont presque rien perçu en dépit de tous les sacrifices consentis, semblent ainsi décidés à ne pas “se faire avoir une autre fois” et à aller au bout de leur conviction et de leur démarche, comme nous l'a, d'ailleurs, confié l'excellent arrière gauche Samir Hamidi. “J'ai eu jeudi une discussion à bâtons rompus avec le président Meziane. On a trouvé, certes, un terrain d'entente pour que je rempile au MCO, mais je lui ai expliqué clairement mon point de vue : je reprendrai demain [ndlr, hier vendredi, propos recueillis jeudi soir] les entraînements avec le groupe. Mais je ne signerai ma licence que si on me verse mon argent. Je n'ai pas réclamé la totalité de mon dû, mais j'ai exigé mes arriérés de la saison écoulée, une partie de ma prime de signature du prochain exercice ainsi que des chèques de garantie. Faute de quoi, je ne prendrai pas part aux rencontres officielles”, devait nous dire sur ce point Hamidi. Des propos qui vont dans le sens des déclarations de la majorité des autres joueurs, qui, ont tous affirmé qu'ils ne signeraient pas s'ils ne touchaient pas du “concret”. Quelques-uns nous ont même confié qu'ils songeraient sérieusement à boycotter le stage de préparation, qui aura lieu en Turquie du 3 au 17 août. De l'humour…belge au menu ! Les autres, c'est-à-dire les rares qui ont daigné se présenter à l'heure mercredi après-midi, ont été dirigés, lors de cette première séance, par un entraîneur étranger, un Chilien plus précisément, Kiko Gonzalez, affirmant avoir un diplôme d'entraîneur décroché en… Belgique. Renseignement pris, ce “présumé” technicien “belge” est, en fait, un employé en BTP qui a proposé, il y a six mois, ses services au président de l'ASMO, Tayeb Mehiaoui, qui a toutefois décliné cette “offre”. Kiko Gonzalez ne devrait, cependant, pas rester à la barre technique de l'équipe fanion dans la mesure où on laisse entendre que la direction mouloudéenne songe à lui confier… les jeunes catégories, dès qu'un entraîneur de renom sera installé dans ses nouvelles fonctions. Sur ce point, la venue de si Tahar Cherif El-Ouzzani risque de ne pas se concrétiser étant donné que, du côté du comité directeur, on ne veut lui confier qu'un poste d'adjoint, alors que lui, sûr de ses capacités, de son expérience et de sa méthode de travail, qui a porté ses fruits à l'OM Arzew, ne veut entendre parler que du poste d'entraîneur en chef, d'autant plus que Si Tahar, réputé pour sa forte personnalité, ses principes et sa rigueur sur le terrain, est de ceux qui assument leurs responsabilités. Tous ces paramètres laissent croire que la seconde entrevue entre les dirigeants du MCO et Cherif El-Ouazzani risque de ne rien apporter de nouveau. Pis, elle pourrait même être celle qui verrait le champion d'Afrique 1990 décliner la proposition de ses ex-coéquipiers si ces derniers s'entêtaient à ne pas lui faire confiance en tant que “patron technique” de l'équipe et attendre éternellement l'ex-coach du GCM, Mohamed Lekkak, dont l'arrivée à Oran est prévue en milieu de semaine. La presse et… Acimi persona non grata En attendant la nomination d'un “bon” entraîneur, les désolantes habitudes des responsables mouloudéens, et à leur tête “monsieur” Mourad Meziane, continuent à ternir l'image de marque, ou ce qu'il en reste, du MCO. Les “vulnérables” victimes ont été, comme de coutume, les représentants des différents organes de presse auxquels l'accès au terrain (ou à ses abords) du complexe sportif des Castors a été interdit. Le plus grave dans cette (ridicule) affaire est qu'il a également et surtout été interdit à… Réda Acimi, sous prétexte qu'il avait exprimé publiquement lors de l'AGE son mécontentement au vu du piteux état dans lequel se trouve le Mouloudia d'Oran. Le dernier des actuels joueurs du MCO à avoir été champion d'Algérie en 1992-93 devrait être fixé sur son sort aujourd'hui et savoir s'il sera aux côtés de Ouaman et de Aït Zeggagh demain. Dans le cas contraire, il aura toute latitude pour étudier les nombreuses offres qu'il a reçues, entre autres de l'ASMO, du GCM et de l'ESM. A. K.