Forts de l'indéfectible soutien de leurs supporters qui se sont, comme de coutume en ce genre d'occasion, déplacés en masse, les Rouge et Blanc d'El-Hamri ont créé la sensation de ces 32es de finale en barrant la route des 16es à une USMA donnée pourtant mille fois favorite. Grâce, en grande partie, à un penalty sifflé suite à une main de Hamdoud successive à une reprise de volée de Bermati et transformé par Benzerga à la 22e minute de jeu, les jeunes loups d'el-Hamri ont, en effet, réussi à chasser la malédiction usmiste qui les pourchassait depuis déjà deux saisons, alors que (presque) personne ne donnait cher de leur peau, d'autant plus qu'ils étaient amoindris par l'absence de Ouasti, Benatia, Bendida et Zerrouki, et qu'en face, l'USMA exhibait toutes ses stars. Mais à la faveur d'une combativité exemplaire, d'une maturité tactique bien au-dessus de la moyenne et d'une audace dans le jeu qui aura surpris plus d'un, les Sifaoui, Ouaman, Serradj, Zidane, Bradja, Cherif El-Ouazzani (tous moins de 23 ans !) et autres Hamidi et Kechamli ont réussi le match de coupe parfait surprenant une USMA qui était, il faut le dire, aux antipodes du niveau qu'on lui connaît et qui a, comble de malchance, très rapidement perdu son maître à jouer Amar Ammour, blessé par une semelle (gratuite) de Zidane. “Après avoir rapidement ouvert le score, nous avons su comment contrer en défensive notre adversaire. Du moment qu'on était farouchement déterminés à sortir vainqueurs de cette rencontre et qu'on défendait bien, rien ne pouvait dès lors nous arriver. Cette qualification face à une USMA qui peut se targuer d'avoir le plus riche effectif du championnat confirme que nous avons des atouts à faire valoir et que nous possédons un bon réservoir pour l'avenir”, nous disait à ce sujet, juste après la rencontre, le portier oranais Reda Ouamane, dont les propos contrastent à merveille avec ceux d'un de ses coéquipiers, qui soulignait à son tour que “la seule erreur qu'a commise l'USMA a été de nous sous-estimer !” Cette qualification, quelque peu inattendue mais amplement méritée du Mouloudia d'Oran, a bien entendu été dignement fêtée par les nombreux supporters qui ont effectué le déplacement à Chlef. Comme d'habitude, un énorme cortège de voitures drapées aux couleurs du club a animé le trajet avant de s'arrêter à l'entrée est de la ville pour attendre et escorter l'autocar transportant la délégation mouloudéenne. Cette dernière, qui a préféré rentrer via la route de Mostaganem afin d'éviter les éventuels et traditionnels débordements, a reçu un accueil à la mesure de l'exploit réalisé dès son arrivée à Oran vers les coups de 21 heures. Pour les Hamraoua, la soirée ne faisait, en revanche, que commencer. UNE PRIME SPECIALE POUR LES JOUEURS Afin de motiver davantage les coéquipiers de Bermati et d'éviter, surtout, de “perdre de l'argent pour ne rien récolter à la fin”, la direction du MCO a décidé cette saison de changer, en coupe d'Algérie, les règles en matière de primes. Ainsi, si l'équipe atteint la finale, chaque joueur percevra 10 millions de centimes, une somme qui sera doublée en cas de victoire finale. Mais vu le contexte spécial dans lequel s'est jouée cette rencontre, la direction mouloudénne a apparemment pris l'initiative d'octroyer une “prime spéciale”, rien que pour cette fois-ci. Celle-ci tournerait autour de deux millions de centimes pour chaque élément. Altercation Dziri-Medjadj Voulant calmer les esprits de Dziri Bilal et de Abdelkader Belfarès (chargé du matériel au MCO), qui étaient sur le point de “régler un différend qui remonte à la saison 2002-2003”, l'entraîneur du Mouloudia d'Oran, Najib Medjadj, s'est lui aussi accroché verbalement, à la fin du match, avec le numéro 8 de l'USMA. Renseignements pris, le technico oranais, en appelant au calme, a été surpris par des propos déplacés de l'ex-international. Chose qui l'a contraint à agir… lucidement en ne répondant pas à son “antagoniste” et en rejoignant ses joueurs aux vestiaires. A. K.