En contexte d'explosion des réserves de change et des exportations. Ce qui constitue un paradoxe, aujourd'hui, insoutenable. L'argentier du pays démontre ainsi sa méconnaissance des réalités algériennes. Le ministère des Finances vient d'annoncer les prolongations en matière d'austérité... L'Algérien continuera à serrer la ceinture durant le second mandat du président Bouteflika. C'est ce que que présuppose l'argentier du pays dans une rencontre avec la presse. Benachenhou laisse entendre que l'Etat se désengage progressivement du financement du logement social et annonce une politique salariale modérée au sein de la Fonction publique. En contexte d'explosion des réserves de change et des exportations. Ce qui constitue un paradoxe, aujourd'hui, insoutenable. L'argentier du pays démontre ainsi sa méconnaissance des réalités algériennes. Primo : les couches moyennes sont une catégorie en voie d'extinction, en raison de la mise en œuvre pendant la décennie 90 du douloureux plan d'ajustement structurel. Secundo, les logements AADL sont devenus hors de portée pour une bonne partie de la population. Pendant le quinquennat, les besoins en logements sociaux resteront de ce fait importants. Alors que leur offre risque de se réduire en peau de chagrin. Ce ne sont donc pas les aides et les programmes AADL qui vont résorber la pénurie. La crise de logement se profile donc pendant le quinquennat, en dépit du million de logements programmés. Alors que l'argent sera disponible, à travers les ressources dégagées de la vente des logements sociaux et OPGI. À moins que ce soit un effet d'annonce. L'urgence d'une rationalisation du budget de l'Etat, devant la montée des besoins de crédits budgétaires pour financer les dépenses de santé, d'enseignement et de modernisation des infrastructures, tel est le message. Mais l'argumentaire du ministre ne semble pas résister à l'analyse. L'Etat a toujours eu tendance à exercer une pression fiscale sur les simples salariés et les producteurs de biens et services pour surmonter ses difficultés budgétaires. Tout en affichant son impuissance à exploiter les gisements représentés par le commerce informel, la fiscalité locale et les importations massives sans déclarations. Cette situation injuste, susceptible d'être encouragée au cours du second mandat du chef de l'Etat, s'assimile à de la répression économique des simples citoyens et des véritables entrepreneurs. K. R.