Lors de la visite du ministre des Transports, hier au port d'Alger, le PDG de cette structure a exposé les problèmes auxquels fait face son entreprise. “Il est urgent d'entreprendre de nouvelles mesures de relance au niveau du port d'Alger”, a déclaré, hier, M. Ferrah, président-directeur général de l'entreprise portuaire d'Alger, lors de la visite d'inspection du ministre des Transports, M. Maghlaoui, au port d'Alger. Durant la séance de travail, M. Ferrah a exposé au ministre les perspectives du projet de relance du port, précisément le projet du deuxième terminal. Ce dernier doit logiquement absorber toute l'activité qui sera générée par le deuxième programme de relance économique. “Il faut savoir que la situation actuelle permet de traiter 9 000 000 t/an, alors que les perspectives offertes par un deuxième terminal pourraient porter cette capacité à hauteur de 14 millions de tonnes de traitement de marchandises et peut-être dépasser ce chiffre”, a affirmé le directeur général du port d'Alger, tout en soulevant le problème de l'unité de dessalement d'eau. Il a rappelé que sur le site du deuxième terminal a été posée la première pierre pour la réalisation de l'unité de traitement de l'eau de mer. Le directeur de l'entreprise portuaire d'Alger a suggéré, par ailleurs, de transférer la station et d'installer le deuxième terminal sur le même site. Une proposition qui a été rejetée d'office par le ministre des Transports. Au sujet de l'exiguïté des lieux au niveau du port, le PDG de l'EPAL, pense que l'on doit multiplier les ports secs et les entrepôts qui devraient permettre de déposer les marchandises dégageant ainsi des espaces et permettant une plus grande rotation des navires qui se présentent au port. Il est question de délocaliser les individus occupants et les entreprises qui n'ont aucune relation avec l'activité portuaire. À ce sujet, il cite le cas des 16 familles qui habitent le port. “Nous avons commencé à détruire certains magasins et locaux qui occupaient de l'espace. Concernant les familles, il faut d'abord les recaser”, atteste-t-il. Au sujet des ressources humaines, l'orateur a indiqué que “l'élément humain compte beaucoup dans l'organisation de nos activités. Les effectifs deviennent de plus en plus spécialisés et les responsabilités se précisent. Il y a également l'apport des nouvelles technologies qui simplifient et précisent les tâches au niveau de la manutention, du conditionnement de la marchandise”. Durant son exposé, le PDG du port a évoqué, également, le code ISPS qui fait référence aux problèmes de sécurité. Après la séance de travail, M. Maghlaoui a procédé à une visite d'inspection du guichet unique puis l'embarquement sur remorqueur pour visiter le plan d'eau et les quais et enfin le scanner. Ce dernier permet de contrôler la marchandise dans les conteneurs. Il est à noter que le port dispose de cinq scanners dont deux sont mobiles et trois à silhouette. N. A.