Quelque 220 000 véhicules, dont 130 000 comme part des concessionnaires, ont fait leur entrée par le port d'Alger durant l'année 2004. C'est ce qu'a déclaré Ali Ferrah, président-directeur général de l'Entreprise portuaire d'Alger (Epal). Invité hier du Forum de la télévision algérienne, ce responsable proposera, à cette occasion, de « broyer les véhicules ZH dont 4000 sont toujours stationnés au port, alors que l'autre moitié a été transférée ailleurs ». M. Ferrah annoncera la mise en service « dans les prochains mois d'un portail informatique qui permettra à tous les opérateurs, nuit et jour, l'accès et l'échange d'informations à propos de l'activité portuaire ». Ce projet, précisera-t-il, « a été rendu possible grâce à un contrat conclu avec Mobilis ». Sur le même registre, une société américaine est chargée d'installer le système de télésurveillance du port d'Alger, alors que la certification de l'Epal est également confiée aux Américains, indiquera M. Ferrah. Celui-ci jugera d'ailleurs que, dans la perspective du développement des activités du port d'Alger, « il faut faire appel à un partenaire étranger pour prendre en charge la maintenance de certains équipements portuaires modernes tout en payant les droits d'entrée ». La maîtrise moderne de l'exploitation portuaire est aussi consolidée, rappellera-t-il, par l'installation d'un scanner en avril 2004. Depuis cette date et jusqu'à la fin 2004, dira-t-il, « sur 21 300 conteneurs scannés, trois seulement ont été arrêtés » pour non-conformité à la réglementation en vigueur. Faisant référence au code des douanes, M. Ferrah n'omettra pas de souligner que l'Epal n'est responsable des marchandises entreposées au port que dans un délai de 21 jours. « L'attente actuelle en rade est tombée jusqu'à moins d'une journée et demie », fera observer le PDG de l'Epal. Celui-ci annoncera qu'à la zone extraportuaire de Rouiba, qui est en arrêt depuis deux ans « parce qu'il n'y a pas eu d'accord sur le tracé de route pour la sortie des engins », s'ajoutera le projet d'un complexe agroalimentaire à Birtouta. L'Epal veut acquérir un terrain de 40 ha appartenant à la société Latraco (une société de commercialisation des viandes). Quant au projet de cabotage qui devait être lancé en septembre 2004, M. Ferrah précisera que « le partenaire portugais n'était finalement intéressé que pour nous vendre deux catamarans âgés, en plus, de 10 ans ». Pour relier, par voie maritime, Alger à Cherchell et Alger à Dellys, l'Epal envisage l'acquisition de deux catamarans neufs auprès d'un fournisseur espagnol à travers un appel d'offres qui a été lancé. A propos du sort du navire Béchar qui a coulé le 14 octobre 2004, M. Ferrah dira : « Ce navire a été complètement disloqué par les vagues, le jour de la tempête, et il n'y a aucun danger pour l'environnement immédiat. » A noter que sur les 15 000 travailleurs au niveau de l'enceinte portuaire (216 ha), seulement 3015 relèvent de l'Epal. Son premier responsable confiera que quelque 1200 employés ont été mis à la retraite et 650 ont été recrutés dont 450 universitaires (25% sont des femmes).