Le premier appareil GSM algérien sera disponible dans quelques mois. Le premier téléphone portable algérien sortira des chaînes de fabrication de l'usine installée dans la zone industrielle de Tlemcen. Il s'agit de la société Sitel, une entreprise à capital mixte, dont le géant mondial, le suédois Ericsson détient 30%. Quatre autres investisseurs du secteur public, à savoir l'entreprise nationale des télécommunications (ENTC), la société de câblerie et équipements électroniques (cabeleq), la Sonatite et la BEA détiennent les 70% restants. L'appareil citel 824 pèsera 100 grammes et sera doté de toutes les options, au même titre que ceux des grandes marques. Il aura une autonomie de 200 heures en veille et de 6 heures en communication et sera fabriqué à raison de 15 000 unités par an. Pour rappel, Sitel est une entreprise qui existe depuis 1988 avec les mêmes actionnaires, elle était spécialisée dans la fabrication des centraux téléphoniques publics. Ces derniers, tous numériques, équipent exclusivement les stations des P et T. “Nous produisons des équipements pour 600 000 lignes par an”, déclare M. Baghli, PDG de Sitel. Fonctionnant avec 250 employés, des ingénieurs pour plus de la moitié, la société a équipé plus de 2,5 millions de lignes de téléphones fixes à travers le pays. Par ailleurs, selon certaines sources, Sonelgaz serait sur le point d'investir dans le secteur de la téléphonie en exploitant les infrastructures actuelles de l'entreprise. La téléphonie fixe sera ouverte à la concurrence, puisqu'une licence sera cédée avant l'an 2005. Quant aux travaux d'hier, ils ont porté essentiellement sur l'application des technologies de l'information aux différents secteurs sociaux ou économiques, tels que la médecine et l'éducation. “Préconisée, à grande échelle, la télémédecine peut améliorer la couverture sanitaire et la qualité de la prise en charge du malade et ce, à travers le territoire national”, estime M. Hamid Kissis, un cadre de la santé. M. Benariba Abderrahmane, lui, il a rappelé les apports de la même technologie dans la croissance économique au Canada et au Chili, notamment le processus de développement des PME dans ces deux pays. Plusieurs intervenants relèvent tout de même la complexité de l'Algérie, dont la superficie (plus de 2 millions de kilomètres carrés) représente un “aléa” au développement. Bien entendu, tous rappellent que bien gérées, les potentialités existantes peuvent venir à bout de tous les problèmes. S. B.