Formalités d'inscription, recours, dossiers d'hébergement… Les nouveaux bacheliers ont passé leur première journée à l'université ballottés d'un bureau à un autre. Quelques jours à peine après les préinscriptions et le dépôt des fiches de vœux, les nouveaux bacheliers sont de nouveau convoqués pour l'étape déterminante des inscriptions définitives. Les orientations ne font pas le bonheur de tout monde. Contrairement à ce que prétend le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique sur l'affectation de plus de 65% selon leur trois premier choix, plusieurs étudiants rencontrés, hier, à l'université d'Alger et celle de Bouzaréah ne sont pas satisfaits de leur orientation. L'exemple du jeune Youssef Z. est édifiant. Avec une moyenne de 13,18/20, il n'a pas pu s'inscrire à l'Ecole supérieure des enseignants de Bouzaréah alors que sa moyenne le lui permet. “Je ferai des pieds et des mains pour changer de filière”, promet-il sans grandes illusions. “De toute façon, je sais que c'est une cause perdue d'avance. On m'a bien expliqué au bureau d'admission que ma réclamation est non-avenue dès lors que j'ai obtenu mon sixième choix”, déplore-t-il. Amel, vit la même galère. Cette jeune Algéroise de 18 ans a été orientée vers l'université d'Oran. “Il n'est pas question d'y aller. Ce choix ne figurait même pas sur ma fiche de vœux”, proteste-t-elle. “Il faudrait que je trouve une solution, quitte à faire licence de russe à Alger ou un cycle court…” Il est 10h30, et il y a foule devant le bureau d'inscription à l'université des sciences humaines de Bouzaréah. Des centaines de nouveaux bacheliers font la chaîne devant les guichets d'inscription, pendant que les autres courent dans tous les sens pour une histoire de recours, d'hébergement ou de bourse. Adossé au mur, l'air égaré, Mohamed, futur étudiant à l'école polytechnique, confie : “Je suis complètement perdu. Je devais déposer un dossier d'hébergement pour une chambre à la cité universitaire, je me retrouve ballotté d'une administration à une autre. C'est à ne rien comprendre.” Interpellée par toutes ces péripéties, Mme Drias, directrice générale de l'institut d'informatique (INI), tente une explication : “Nous avons essayé de satisfaire le maximum d'étudiants. 40% des étudiants ont été orientés selon leur premier choix.” Selon notre interlocutrice, la majorité des recours ne sont pas fondés. “Malheureusement, l'étudiant ne sait pas comment remplir sa fiche de vœux et il ne prend pas en considération les moyennes exigées afin d'accéder à tel ou tel institut”, déclare la responsable de l'INI. Elle signale également que les recours des étudiants, ayant été orientés vers un des choix figurant sur leur fiche de vœux, ne seront pas pris en considération. “Ces recours ne sont pas fondés. Sauf s'il s'agit d'une erreur dans la base des données du logiciel”, souligne la responsable. N. A. Des moyennes trop élevées pour les instituts et les écoles La moyenne minimale d'inscription à l'école nationale d'administration (ENA) est de 14/20. “Cette année, l'ENA a reçu 530 étudiants, bien que l'école ait ouvert au départ seulement 300 places pédagogique”, précise Mme Drias. Concernant l'INI (Institut national d'informatique), la moyenne minimale est de 14,63 pour les bacheliers de la série sciences de la vie, de 15,35 pour les séries techniques et 12,57 pour les lauréats des sciences exactes. À l'école nationale du commerce et à l'institut national du commerce, la moyenne minimale d'admission varie entre 14 et 13,30. N. A.