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Le fiasco !
Participation Algérienne aux J. O. d'Athènes
Publié dans Liberté le 30 - 08 - 2004

À la fin des courses de Djabir Saïd-Guerni et Saïdi-Sief Ali samedi soir, les Algériens quittaient le stade olympique d'Athènes, la mine défaite. Ces images dures à accepter symbolisent la faillite totale du système sportif algérien.
Le rideau est tombé sur les Jeux olympiques, et l'heure des bilans a sonné pour les responsables du sport national. Il y a lieu d'admettre qu'il n'y a rien de consistant à se mettre sous la dent. Pis, pour la première fois depuis l'édition de Séoul, l'Algérie ne figure pas au tableau des médailles. Faut-il rejeter la responsabilité sur le compte des athlètes, pour n'avoir pas réussi à monter sur le podium, ou faut-il chercher le mal ailleurs ? À notre humble avis, il n'existe pas d'athlète qui ne voudrait pas gagner une médaille olympique, ne serait-ce que pour la gloire et les dividendes que cela engendre. Ils ont tout donné, en vain. On ne peut leur reprocher de n'avoir pas donné le meilleur d'eux-mêmes. Le sport algérien est malade de ses hommes. Cette “débâcle” athénienne intervient au bon moment peut-être pour revoir les fondements du sport national. Halte au bricolage ! “Une participation aux Jeux olympiques ne se prépare pas au cours de l'année précédant l'événement, mais durant les quatre années antérieures”, comme nous l'a déclaré Mohamed Meridja, le président de la Fédération algérienne de judo. Maintenant que le mal est fait, le ministère de la Jeunesse et des Sports, tutelle du sport algérien, doit changer de mode de gestion et surtout se conformer aux exigences du sport de haut niveau. De deux choses l'une : ou l'on met fin à la gabegie ou l'on se limite au sport de masse. Le populisme a vécu. Nos sportifs d'élite ne le sont en réalité que de nom, parce que sous d'autres cieux la prise en charge d'un athlète de haut niveau est totalement différente. L'athlète et son entraîneur ne touchent pas directement d'argent pour organiser la préparation, comme c'est le cas en Algérie. C'est tout un système qui est mis en place par les responsables concernés pour que le sportif trouve à l'entame de sa préparation toutes les infrastructures et les moyens matériels et scientifiques lui permettant de s'épanouir et de progresser.
L'entraîneur, ce laissé-pour-compte
Du gestionnaire de l'opération jusqu'à l'entraîneur, en passant par le médecin, le kinésithérapeute, le nutritionniste et le psychologue, c'est tout un système bien huilé qui épargne au sportif toute charge que celle de s'entraîner qui fonctionne au quart de tour. Chaque membre de ce système a un rôle précis à assurer sans que nul n'empiète sur les prérogatives de l'autre. L'entraîneur, qui est le maître d'œuvre du volet technique, bénéficie de toute la considération et des moyens requis pour la bonne marche de son travail. C'est loin d'être le cas en Algérie. En effet, à travers nos contacts avec les techniciens algériens à Athènes, nous avons appris que l'entraîneur ne bénéficie d'aucune motivation. Ainsi, hormis le salaire de la Fonction publique, qui se situe généralement entre 20 000 et 30 000 DA, le technicien n'est guère pris en compte dans la bourse de préparation. C'est l'athlète qui décide s'il veut bien lui donner quelque chose ou non. Quant aux primes et récompenses que l'on remet en grande pompe dans les luxueux hôtels aux athlètes, les techniciens les reçoivent en catimini dans les couloirs. C'est à croire que c'est de l'aumône que l'Etat leur fait. Pour l'anecdote, c'est à côté des toilettes situées dans le couloir du salon rose de l'hôtel El-Aurassi que des entraîneurs ont reçu les enveloppes contenant les chèques de leur prime, alors que les athlètes sont appelés devant les caméras de la télévision avec tout le tralala qui s'ensuit. Un tel manque de considération est pire qu'une insulte à l'œuvre qu'il a réalisée et à l'être humain qu'il est avant tout. Comment veut-on que cet homme soit productif quand le minimum de considération ne lui est pas accordé ?
Système défaillant
Le plus grand blocage du sport algérien se situe au niveau de ses institutions. Les rouages ne sont pas huilés. Et ce ne sont pas les amendements répétitifs aux lois fondamentales de la pratique sportive qui y changeront quelque chose. Trop de défaillances sont enregistrées à différents niveaux. Nul n'assume pleinement ses responsabilités en cas d'échec, on tente toujours de les diluer et d'impliquer le maximum de personnes. Quant au volet financier, il y a lieu de rappeler que le budget du sport en Algérie est inférieur à 1% du budget de l'Etat, alors qu'il était supérieur à 3% en 1995 lorsque le ministère de la Jeunesse et des Sports était dirigé par le Dr Sid-Ali Lebib. Ce budget “minable” ne s'explique que par le fait que le sport n'est pas défendu ou pour le moins pas suffisamment dans les hautes sphères de l'Etat. Le Comité olympique algérien est réduit à quémander des bourses olympiques auprès de la solidarité olympique du Comité international olympique pour permettre à certains de nos athlètes de bénéficier de préparation à l'étranger. Quant aux bourses d'Etat accordées aux athlètes, elles n'obéissent pas à des critères clairs et rigoureux. Elles parviennent toujours tardivement aux athlètes. Pour information, Saïd-Guerni Djabir n'a pas encore reçu cette année sa bourse d'Etat. Il a effectué sa préparation avec ses propres deniers et l'aide que lui apporte Sonatrach dans le cadre du sponsoring. Il a travaillé sans se plaindre. L'information nous la tenons de source confidentielle. Pour en revenir aux bourses, elles sont arrêtées sur la base des estimations fournies par l'athlète et son entraîneur. Certes, elles sont approuvées par des commissions au niveau des fédérations concernées et du ministère de la Jeunesse et des Sports, mais la procédure laisse beaucoup à désirer. La débâcle d'Athènes survient au bon moment pour interpeller les responsables du sport national sur l'urgence de réformer le système en place, qui est loin de valoir aux Algériens les satisfactions qu'ils sont en droit d'exiger. Halte au rafistolage et au bricolage ! Les résultats sont proportionnels aux moyens dégagés. C'est l'avis même des techniciens et des sportifs présents à Athènes. Il ne faut pas tenter de faire porter le chapeau aux athlètes et à leur encadrement. Il est temps de prendre son courage à deux mains et d'affronter la réalité au lieu de “cacher le soleil avec un tamis”, comme le dit si bien l'adage algérien. La procédure est simple. Commençons d'abord par établir un diagnostic du mal qui ronge le sport national, comme l'a indiqué le Dr Mohamed Soltani, le président de la Fédération algérienne de boxe, ensuite, essayons de trouver les thérapies à même de relancer la machine.
K. A.
Echos d'Athènes
- Mme Saïd-Guerni, la maman de Djabir, a fait spécialement le déplacement à Athènes pour assister à la finale du 800 m. Sa déception était grande à la fin de la course, qu'elle a essayé de la surmonter pour éviter d'affecter psychologiquement son fils.
- Djabir Saïd-Guerni a couru la finale avec deux points de suture au niveau du tibia, à la suite des blessures que lui ont occasionnées les pointes de ses adversaires en demi-finale, avons-nous appris de source médicale. L'intéressé n'en a jamais fait cas, assumant sa défaite jusqu'au bout.
- Une réunion a regroupé samedi soir au village olympique le président du Comité olympique algérien et l'ensemble des responsables de la délégation pour faire le point sur la situation.
- Sponsor des Jeux olympiques, Swatch a décidé d'offrir une montre de collection à tous les volontaires qui ont contribué à la réussite de l'événement.
- Le comité d'organisation des Jeux olympiques s'est accordé un satisfecit avant même la fin des compétitions en rendant publics les résultats des sondages d'opinion laissant apparaître la satisfaction de plus de 90% des personnes sondées sur les conditions de déroulement des jeux.
- Mme Samia Benmaghsoula a de nouveau confirmé vendredi sa démission de la direction des équipes nationales de natation.
- Croyant bien faire pour rendre service aux athlètes, les kinésithérapeutes ont laissé l'infirmerie ouverte au-delà de minuit, alors que l'horaire de fermeture est fixé à 23 h. À leur grand étonnement, ils ont été surpris d'apprendre que des membres de la délégation, non sportifs de surcroît, se sont plaints de la fermeture de l'infirmerie avant l'heure.
K. A.


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