C'est un constat des plus alarmants qu'a dressé le wali de Tizi Ouzou qui a décidé, depuis samedi dernier, en présidant une séance de travail à l'APC de Tizi Ouzou, de s'impliquer personnellement dans la gestion de cette municipalité, où la situation est devenue intenable, voire chaotique, depuis l'installation de l'assemblée communale en octobre 2002. “L'APC de Tizi Ouzou ne manque ni de moyens matériels ni humains, mais souffre de leur mauvaise mobilisation”, relèvera d'emblée d'ailleurs le wali. Cette séance, ayant pour objectif l'amélioration du cadre de vie des citoyens de la commune de Tizi Ouzou, a été l' occasion pour le wali de prendre un certain nombre de mesures visant à “mettre de l'ordre dans cette institution” et à mettre fin à la situation de “non gestion” qui est à l'origine du marasme qui a frappé de plein fouet le chef-lieu de la commune et dont souffrent quotidiennement ses citoyens. Ainsi, le premier responsable de la wilaya a ordonné la révision de fond en comble de la gestion de l'APC, tout en traçant les grands axes à respecter. Le wali a insisté notamment sur la nécessaire réduction des charges de fonctionnement, évalués à 72,7% des 55 milliards alloués comme budget à la collectivité. Ces charges doivent baisser, selon lui, jusqu'à 32%, comme cela est fixé par les règles universelles de gestion. Pour ce faire, le wali a jugé indispensable d'enclencher une opération d'assainissement de la gestion des ressources humaines en commençant par un redéploiement de l'effectif de l'APC, la centralisation de la gestion du personnel, et aussi la révision de l'organigramme actuel. Une instruction ferme a été également donnée pour mettre fin au recrutement ainsi qu'au renouvellement des contrats étant arrivés à terme. Estimant que la crise de l'APC de Tizi Ouzou ne se limite pas seulement à l'instance élue, mais concerne plutôt tous les autres travailleurs, le wali soumet “désormais les fonctionnaires de l'APC à l'obligation de résultat”. S. L.