La direction du CSC, à sa tête le président Khettabi, a décidé de déposer sa démission qu'il avait déjà annoncée samedi dernier. En effet, le comité directeur des Sanafir a décidé de se retirer des affaires du club à cause du sempiternel problème des comptes bloqués qui n'a pas trouvé son épilogue. Pourtant le numéro un du CSC avait bon espoir en trouvant, enfin, un terrain d'entente avec les créanciers du club, à savoir un arrangement à l'amiable avec Tebib, l'ex-entraîneur qui a retiré son chèque de 64 millions, et Benchâabane qui devait 600 milions de centimes. Mais les choses ne se sont pas passées comme le souhaitait le boss des Sanafir qui s'attendait à une mainlevée sur les comptes après le retrait des plaintes des principaux créanciers. Ce dernier s'est vu signifier une saisie par le même huissier, qui défendait la cause du club, du montant de près de 1,2 milliard de centimes, soit l'équivalent du montant de la subvention allouée, et ce, par une société de cosmétiques (Cosmédor) détenue par le frère de l'ex-président du CSC Boulhebib dit “Sousou”. Devant cet état de fait, Khettabi, après s'être concerté avec son comité, a décidé de se retirer des affaires du club. De leur côté, les joueurs qui ont été avisés par leur président de la nouvelle situation du club ont décidé de faire une grève comme ultime recours pour revendiquer leur dû qui date de la saison écoulée. Khettabi dira cet effet : “Je ne peux plus travailler dans ces conditions, tout le monde sait que je ne voudrais pas prendre le club à cause de cette situation de blocage générée par des enfants du club. Seulement après les garanties que j'ai eues lors de l'AG du club, je me suis engagé. On a réussi à faire un recrutement judicieux pour réaliser notre objectif, à savoir le maintien qui est, à mon sens, largement à notre portée, mais on ne doit pas oublier aussi que nous avons des joueurs qui étaient très patients avec nous. Mais toute patience a des limites et nous on ne peut indéfiniment leur demander d'attendre.” Estimant qu'il y eut un complot qui se trame contre le CSC, il ajoute : “C'est une manœuvre de déstabilisation pure et simple. Car cette somme réclamée n'existe sur aucun bilan. Ce qui veut dire que ces gens qui veulent nous nuire nous réservent d'autres surprises et devant cela, moi seul je ne peux rien faire.” En tout cas, le match face à l'OMR, ce jeudi, est très mal engagé et la menace de forfait est bel et bien réelle, à moins d'un revirement de dernière minute. Les joueurs, quant à eux, se sont donné rendez-vous aujourd'hui mardi au stade pour prendre une décision finale. H. S.