Le Mouloudia d'Oran a laissé une très bonne impression au stade Belhaddad de Kouba et pour preuve, ces applaudissements nourris du public local à la fin de la rencontre. Ce qui est désolant pour l'ex-leader, du moins momentanément, c'est qu'il a démontré qu'il était en mesure de bien faire, et donc de repartir “à la maison” avec un résultat positif, mais il s'est contenté d'un nul qu'il a pratiquement arraché. Un jeu plus ouvert aurait donné à la rencontre une toute autre allure. Mais non ! Le coach Mecheri, excessivement prudent, a mis en place un dispositif, où il était difficile pour les attaquants de s'exprimer, car ces derniers, isolés dans la défense adverse, devaient se débrouiller seuls pour exploiter les balles en profondeur. Les lignes offensives et le milieu du terrain faisaient pratiquement un seul bloc avec un seul attaquant en pointe et, de surcroît, surveillé de très près. Pour Biskri, le coach koubéen, l'objectif était clair : l'attaque à outrance, sauf que pour ce dernier, les éléments du compartiment offensif étaient dans un jour sans. Mieux, ils commirent beaucoup de maladresses tant techniques que tactiques, ce qui fit, bien entendu, le bonheur de la défense oranaise, bien organisée certes, mais jouissant aussi d'une grande expérience. D'autant plus que les Boussouar, Khelfouni et autre Bassaïd firent montre d'agressivité. Et c'est pourquoi les deux buts furent marqués sur balles arrêtées et, de surcroît, des coups de pied de réparation, après une heure de jeu. Le raed de Kouba ouvrit les “hostilités” par Boussouar qui exécuta imparablement le penalty obtenu à la 60', suite à un affolement de la défense oranaise, imité par le gardien Acimi, qui, de la même manière, remit les pendules à l'heure à la 81' en battant superbement son homologue adverse Ousserir. L'égalisation oranaise n'a pu être possible qu'après un redéploiement des camarades de Gaïd, qui, s'ils n'avaient pas conservé “l'instinct défensif” imposé par leur coach et eu égard à leurs potentialités et expériences avérées, auraient pu faire mieux. D'ailleurs, Mecheri reconnaît qu'il a joué la carte de la prudence volontairement, même “dans les moments de faiblesse de l'adversaire” et ce, “pour éviter que l'écart ne se creuse avec les premiers”, alors que Biskri déplore toujours “l'inefficacité de ses attaquants qui pèchent encore par excès de précipitation” et en veut à l'homme en noir qu'il accuse “d'avoir cherché le résultat nul en accordant un penalty trop sévère au MCO”, et qu'il considère ce résultat comme négatif. En tout cas, si le RCK engrange son 3e “nul” consécutif, donc, un manque à gagner important, le MCO, lui, confirme son invincibilité, depuis 8 rounds, devenant ainsi, de facto, un très sérieux outsider. A. H. Les supporters s'en prennent aux dirigeants du RCK • Les supporters du RCK ont mal “digéré” le nul face au MCO. Ils s'en sont pris aux dirigeants, à l'entraîneur et aux joueurs, mais sans violence. Uniquement des propos, certes méchants à leur encontre, mais sans plus. Par contre, ils ont applaudi les Mouloudéens d'Oran en fin de partie. C'est bien, et pourvu que ça dure... Sauf pour les propos grossiers qui devront être bannis dans le langage des supporters. A. H.