Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a décidé d'infliger des retenues sur salaire aux professeurs d'enseignement paramédical, en grève depuis le 5 septembre dernier. Le Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical a pu, en effet, se procurer un fax daté du 13 septembre, adressé par la tutelle à certains établissements de formation paramédicale, leur enjoignant d'appliquer des sanctions à l'encontre des professeurs grévistes. La mesure disciplinaire prise par le département de M. Redjimi se base sur la circulaire interministérielle du 25 novembre 1988 relative aux modalités d'application de la procédure des retenues sur salaire pour motif de grève. Dans un communiqué transmis hier à notre rédaction, le Syndicat des professeurs du paramédical s'étonnait de cette “sortie” du ministère de tutelle qui privilégie ainsi la voie coercitive à celle de la négociation. En outre, les auteurs du communiqué soulignent le caractère “sélectif” de cette mesure : “Ce fax a été transmis d'une façon sélective en direction de certaines écoles de formation paramédicale dans le but d'entraver le mouvement de grève jusque-là inscrit dans la légalité et suivi par l'ensemble des enseignants”, indique-t-on. Ainsi, après dix jours de grève, le ministère de la Santé a décidé de sévir, ce qui ne semble pas avoir entamé la détermination des professeurs grévistes à aller jusqu'au bout de leur action jusqu'à satisfaction pleine et entière de leurs revendications socioprofessionnelles et pédagogiques. “Il est opportun de préciser qu'à aucun moment les professeurs d'enseignement paramédical n'ont perturbé les activités administratives. Par conséquent, ils s'estiment totalement méprisés par la tutelle. En définitive, la grève sera maintenue jusqu'à l'ouverture effective des négociations”, conclut le communiqué. R. N.