Les professeurs d'enseignement paramédical (PEPM) ont décidé de mettre à exécution leur menace de grève illimitée dès le 5 septembre. Le Syndicat représentatif de ce corps, en l'occurrence le Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (SNPEPM), a motivé cet ultime recours par le « mutisme » affiché par les pouvoirs publics s'agissant des suites à donner à leurs revendications. Le mois de novembre 2003, le SNPEPM avait soumis aux instances concernées, notamment le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, la direction de la Fonction publique et au ministère du Travail et de la Sécurité sociale une proposition de projet de décrets avec toutes les revendications, « il n' y a aucune volonté politique de se pencher sur le cas des enseignants paramédicaux », regrette Smaïl Hadjih, secrétaire général du syndicat. C'est ainsi que le 7 juillet dernier, lors d'une réunion extraordinaire, les 700 PEPM ont décidé à l'unanimité d'un dépôt de préavis de grève. Mais, deux mois depuis, aucune suite, encore une fois, ne leur a été réservée par les pouvoirs publics. « Les parties adverses saisies en temps opportun n'ont pas daigné prendre attache avec nous ou au moins nous notifier les suites réservées à nos revendications », regrette encore Smaïl Hadjih. De ce fait, les 700 PEPM que comptent les 34 écoles existant à l'échelle du pays ont décidé de paralyser leurs écoles à partir de la rentrée scolaire. Ce faisant, l'arrêt de travail concernera la planification des enseignements théoriques et pratiques, les rédactions, la surveillance et la correction des sujets d'examens, les cours théoriques et TP, la mise en stage et l'encadrement des stages et la participation aux séminaires et examens organisés par la tutelle. Revendications Pour revenir aux revendications de ces enseignants, c'est « une tutelle pédagogique universitaire » qu'ils demandent car ils s'estiment « lésés » en restant considérés comme des enseignants de lycée. En fait, ils regrettent de ne pas bénéficier des mêmes avantages comme tous les universitaires d'autant que « les écoles paramédicales délivrent des diplômes supérieurs ». Il s'agit, en effet, de deux types de diplômes : un diplôme d'un degré bac +3 (valeur de TS) dans toutes les spécialités, entre autres biothermie, labo, radio, pharmacie, infirmière, kinésithérapie (...) et des PEPM (professeurs d'enseignement en paramédical) nécessitant trois années de spécialisation + 2 années dans l'école des cadres. Aussi proposent-ils alors une indemnité d'encadrement de l'ordre de 10 000 DA, un déplafonnement catégoriel de 2 catégories glissement catégoriel de 16 à 18 et également l'application de l'article 52 leur permettant l'accès au 2e degré. Les PEPM revendiquent également un statut particulier du PEPM et un statut type des établissements de formation paramédicale. A ce propos, le SNPEMP qualifie le décret 73-79 du 5 juin 1973, qui régit les écoles paramédicales, de « dépassé » et qu'il faut, de ce fait, remplacer par la réhabilitation des écoles du corps paramédical. D'autant plus que, selon M. Hadjih : « Nous recevons des orientations en ce qui concerne les inscriptions des étudiants du ministère de l'Enseignement supérieur. » Autres points constituant les préoccupations des enseignants du corps paramédical qui compte au total 13 spécialités, la revalorisation de l'indemnité de documentation pédagogique, l'octroi de l'indemnité de risque contagion et de l'indemnité d'intéressement. Ces enseignants demandent enfin un élargissement aux PEMP exerçant au niveau de certaines wilayas des avantages prévus par le décret 95-330 et ceux du décret 03-196 fixant les avantages particuliers attribués à des personnels qualifiés de l'Etat exerçant dans les établissement classés situés dans certaines wilayas.