La rentrée scolaire 2004/2005 s'est déroulée dans toutes les communes du sud-ouest du pays dans des conditions normales. Cette rentrée scolaire est marquée par une réforme partielle du système éducatif afin de faire face aux mutations qui s'opèrent sur les plans national et international. À cet effet, il a été décidé l'introduction de la langue française dans le programme de la 2e année primaire. À Béchar, plus de 71 013 élèves, tous paliers confondus, sont attendus cette année : 40 067 au primaire, 21 079 au moyen et 9 867 au secondaire. Dans le cadre de l'aide à apporter aux nécessiteux, des opérations de solidarité sont lancées par quelques organismes publics en attendant les 2 000 DA qui tardent à venir, bien que l'établissement Chourouk et les scouts aient ouvert des points de vente de fournitures scolaires à des prix abordables, pour les habitants de cette ville ; cela reste cependant insuffisant car la rentrée scolaire représente toujours un véritable calvaire pour les pères de familles, notamment ceux qui ont beaucoup d'enfants scolarisés. Dans ce sens, un père de famille nous a même déclaré que l'école n'était pas aussi gratuite qu'on le dit. Par ailleurs, en ce qui concerne le transport scolaire, les élèves de quelques communes éloignées du chef-lieu de wilaya, rencontrent beaucoup de problèmes et sont transportés dans des conditions difficiles vers leurs établissements scolaires. Dans ce sens, le maire de Timoudi, commune située à 450 km au sud de Béchar, nous a dit que les écoliers de plusieurs ksour sont transportés dans un camion vers leurs écoles et qu'il prévoit l'achat d'un car pour améliorer les conditions de transport de ces enfants. En outre, la rentrée scolaire au niveau de l'école des jeunes aveugles et sourds-muets de Béchar-Djedid s'est déroulée en présence d'une délégation ministérielle dans de bonnes conditions. Dans cet établissement, les parents d'élèves ont évoqué le problème de scolarité de leurs enfants après le cycle primaire. Enfin et surtout, tous les enseignants que nous avons rencontrés nous ont affirmé que le problème majeur qu'ils vivent est celui de la dégradation de leur pouvoir d'achat. En effet, les salaires mensuels qu'ils touchent n'arrivent pas, pour la plupart d'entre eux, à couvrir leurs besoins alimentaires, même pas pour une quinzaine de jours. R. R.