M. Addou a affirmé hier avoir “ordonné une mobilisation générale” de ses services contre les problèmes d'hygiène que connaît la capitale. La session ordinaire de l'APW d'Alger consacrée à l'étude et l'approbation du projet de budget supplémentaire 2004 a été ouverte, hier, dans l'après-midi par le président de l'APW, Mahmoud Zaïm, en présence du wali d'Alger et du secrétaire général nouvellement installés. Dans son allocution, M. Zaïm annoncera d'emblée la désignation de M. Ould Boukatine Dahmane en sa qualité de vice-président de l'APW ainsi que les membres du bureau de la session constitué de Mme Ladjel Saliha, Dr Mahfoud Keddache, Mme Takjout et M. Cheguenène. Le président de l'APW se dit “très disposé à prêter main forte à toutes les volontés prêtes à contribuer pour le bien de tous”. Le budget supplémentaire de la wilaya d'Alger représente en recettes et dépenses un montant global de 20 162 150 005,48 DA. Il est réparti en dépenses de fonctionnement avec 9 381 360 416,59 DA et dépenses de fonctionnement d'équipement à raison de 10 780 789 588,89 DA. L'on notera que la part réservée aux dépenses de fonctionnement de la wilaya et de l'APW a stagné avec 5% du budget global. Sur le plan des dépenses d'équipement et d'investissement, le budget supplémentaire se caractérise par les acquisitions d'équipements, les travaux d'aménagements et les études. En détail, il faut savoir que les travaux de voirie représentent 5%, l'assainissement des réseaux divers 2%, l'AEP 2%, les équipements scolaires, sportifs et culturels 4%, l'urbanisme et l'habitat 15%, l'aménagement des forêts 0,5%. 10% des crédits seront consacrés aux communes. Enfin, les opérations hors programme représentent 2 784 282 167,90 DA. Dans son intervention, le fraîchement installé, le wali d'Alger M. Addou, revient à la charge pour mettre l'accent sur les priorités de la capitale. “Le programme de travail m'a été imposé, je ne l'ai pas choisi”, dira-t-il. Trois priorités sont à l'ordre du jour du premier responsable de la wilaya, à commencer par l'hygiène. “La capitale a besoin de retrouver son visage et sa place dans le bassin méditerranéen. Le répondant que j'ai pu constater ces derniers jours auprès des autorités locales et de la population m'a beaucoup encouragé. L'opération ne doit pas s'essouffler et s'estomper. J'ai ordonné à ce qu'une mobilisation générale soit respectée dans ce cadre car le déficit est important. On ne peut parler réellement d'autres projets si la ville d'Alger reflète un visage non convenable pour la capitale du pays. Ce n'est qu'une fois ce problème réglé qu'on pourra passer à la gestion de tous les jours. Toutefois, la contribution de la société civile est vivement attendue”, martèle-t-il. Plus loin, le wali insiste sur la nécessité d'installer un comité de la ville au niveau de chaque commune. “C'est un espace citoyen pour le dialogue et la concertation qui favorise une meilleure prise de décisions. L'APW est la meilleure locomotive pour la réussite de cette opération. Il faut donner tous les moyens aux intervenants. Les communes ne disposant pas des services de Net Com doivent prévoir une régie pour la prise en charge du problème”. Cependant, le wali ne va pas avec le dos de la cuillère pour fustiger certains élus quant à la réfection tous les ans des trottoirs et des candélabres. “Je ne comprends pas pourquoi certaines communes s'attaquent systématiquement à refaire ces trottoirs alors que d'autres priorités attendent. Je suis venu pour nettoyer et les walis-délégués sont tenus de veiller scrupuleusement à ces consignes”, insiste-t-il. Dans la deuxième priorité, il parlera des marchés informels qu'il faut à tout prix supprimer. Selon le wali, il y a 96 marchés informels dans la capitale et 27 000 baraques qu'il y a lieu d'éradiquer dans les meilleurs délais. “Au train où nous allons, Alger n'aura plus le moindre espace où les citoyens pourront circuler”, remarque-t-il. La troisième priorité du wali a trait à la rentrée scolaire et universitaire. Il parlera également de la révision du PDAU ainsi que de la nécessité de créer des services de proximité dans les communes. A. F.