À peine installé à la tête de la sélection nationale de football, le nouveau coach national Ali Fergani va déjà au charbon, et pour cause cette mission délicate au Rwanda où les Verts se doivent de revenir avec un résultat probant sous peine d'hypothéquer lourdement leurs chances de qualification à la CAN 2006. Avec cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête, Fergani joue gros car toute issue autre que la qualification au rendez-vous égyptien précipiterait son départ, et ce, selon les propres termes du contrat. En revanche, une bonne performance à Kigali, samedi prochain à partir de 17 h, sera synonyme de bouffée d'oxygène dans la mesure où Fergani aura toute latitude de préparer son groupe à la phase retour de ce tournoi qualificatif du groupe D, qui ne débute que dans cinq mois. En fait, ce n'est qu'après le match face au Rwanda que la véritable mission du nouvel entraîneur commencera vraiment d'autant plus que dans les coulisses, Fergani ne cache pas son intention de procéder à des changements notables au sein de la sélection nationale aussi bien au niveau du fonctionnement que celui de la composante. Cependant, sans pour autant donner l'impression de chambouler l'effectif hérité de la débâcle du Gabon, Fergani a opéré des changements stratégiques au niveau de l'animation du jeu et de l'offensif. Le rappel de certains éléments, écartés de l'EN par l'ancien staff et surtout par certains pseudo-conseillers, en dit long sur la vision future de Fergani. Pour ce dernier, la politique du “tout-pros” n'a pas droit de cité et qu'il serait plus opportun d'opter pour un meilleur équilibre, loin des luttes de clans que la presse avait déjà révélées au temps de Robert Waseige et de la “collaboration suspecte” d'un certain Stéphane Pauwles. Les jours à suivre nous renseigneront un peu plus sur sa volonté de faire bouger les choses même si les délais d'ici le 9 octobre sont trop courts. Une chose est en revanche sûre, l'équipe nationale change de leader. Selon des indiscrétions, Fergani a déjà jeté son dévolu sur Dziri Bilal pour être le nouveau capitaine d'équipe de l'EN et ce, pour plusieurs raisons. La première est que Bilal est le joueur le plus âgé de l'équipe qui compte le plus de sélections. Secundo, son expérience internationale plaide pour lui. Dziri sera la carte principale de Fergani pour mener le groupe des Verts. Le sujet a été du reste débattu avec lui bien en présence du DTN, Ighil Meziane, avant que Dziri ne donne son accord de principe pour revenir en EN. Fergani a pris le soin aussi de recueillir les impressions des autres sélectionnés afin surtout de sonder leur motivation à la veille de cette importante échéance. A partir d'aujourd'hui, dans le quartier général de l'EN, à l'hôtel Hilton, Fergani entamera le travail sur le plan tactique. Peu de temps en fait pour pouvoir faire quelque chose si ce n'est s'attaquer à l'essentiel. Autrement dit, arrêter un plan d'attaque se basant, notamment sur les informations recueillies par la DTN sur l'adversaire rwandais. Le reste consiste à faire un travail psychologique que Fergani veut privilégier dans ce genre de situation. En effet, sachant que la majorité des joueurs ont à cœur de se racheter après la sortie humiliante face au Gabon et que d'autres veulent prouver que l'ancien staff a eu tort de les marginaliser, l'un des héros de Gijon recherche “une émulation féconde” dans une opération conmodos. À noter que la FIFA a désigné un trio soudanais pour la rencontre Rwanda-Algérie. S. B.