La réunion du bureau fédéral de la FAF qui s'est tenue samedi dernier avait mentionné dans son procès-verbal que la nomination d'un nouvel entraîneur national interviendrait après la rencontre des Verts qui aura lieu à Kigali le 9 octobre prochain face à la formation du Rwanda. Puis, ce qui n'était jusque-là que rumeur fut confirmé par le président de la structure fédérale au détour d'une rencontre avec la presse. Ali Fergani, libre de tout engagement cette saison, reprend du service avec la sélection nationale de football. Les Verts se retrouvent donc avec un nouveau staff technique, le 39e dans l'histoire du football national, soit, à un chiffre près, l'équivalent d'un entraîneur par saison. Le futur patron de la sélection nationale, Ali Fergani, connaît bien la maison pour y avoir séjourné durant deux mandats. Le premier a été euphorique puisqu'il fut couronné par un succès continental en 1990 lorsque les Verts remportaient le trophée africain. C'était l'époque où la sélection nationale avait à sa tête un staff technique composé d'un quatuor : Kermali l'empirique, Saâdi l'expérience, Fergani le scientifique et Abdelwahab. Son deuxième passage à la tête des Verts a été houleux puisque Fergani a connu l'amère élimination du Mondial 1998 qui devait se tenir en France. L'équipe nationale se faisait humilier par la formation du Kenya dès le premier match. Une élimination qui avait grandement déçu les supporters algériens. Comme quoi l'histoire de notre football est un éternel recommencement à la différence qu'à l'époque le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mouldi Aïssaoui, prendra de lourdes sanctions à l'encontre des structures fédérales qui furent dissoutes, des membres fédéraux qui furent suspendus pour cinq années, mais surtout la radiation à vie pour Fergani et Abdelwahab d'exercer au niveau des sélections nationales. Depuis, les deux entraîneurs avaient exercé en dehors des frontières avant de revenir au niveau des clubs. Fergani n'exerça en Algérie que le temps de quelques mois chez les Usmistes d'Alger, mais retourna vite à Tunis. La question qui reste posée aujourd'hui est de savoir si cette sanction a été levée depuis, ou alors la structure fédérale actuelle est passée outre certaines mesures considérées depuis toujours comme étant très lourdes. Quoi qu'il en soit, Fergani, qui vient d'accepter cette mission, sait à quoi il s'attend. Un entraîneur averti en vaut-il deux ? La réponse nous viendra du parcours des Verts même s'il semble tout tracé.