Les actions d'information et de sensibilisation entreprises par les équipes de Solyvillage semblent avoir convaincu certains opérateurs, restaurateurs et même consommateurs des bienfaits de cette graine. Hier, encore une fois, le docteur Hans Renato Claessen, devant les journalistes, lors d'une conférence de presse, a longuement insisté sur les avantages, notamment au plan nutritionnel et de la santé, du soja en tant que “légumineuse alimentaire”. Aujourd'hui, semble-t-il, les premiers promoteurs produisent le lait et le fromage à partir du soja. Un. Des jeunes, dans le cadre de l'Ansej, ou sur fonds propres, tentent l'aventure. Benamara, un jeune Algérien, est revenu d'Angleterre pour lancer son entreprise, convaincu, dit-il, par le docteur Hans Renato Claessen. Le projet est en phase finale, grâce à l'Ansej et à la BNA, qui l'ont accompagné. C'est le cas aussi de Hadjer Chiraz, une entreprise sise à Hydra, qui va se lancer dans la production de lait à base de soja à compter du mois de ramadan prochain. Le lait végétal à base de soja, au niveau de son pouvoir nutritif, peut être comparé au lait de vache avec l'avantage de ne contenir aucune trace de lactose et de saccharose. Il peut être vendu, nous dit-on, à 20 dinars, le sachet d'un litre. Les responsables de Hadjer Chiraz souhaitent un accompagnement bancaire. Car, non seulement il produit du lait, mais veulent aussi produire en Algérie, au Sud, cette graine. Solyvillage organise aujourd'hui un forum pour convaincre les responsables des cantines scolaires des bienfaits nutritionnels sur le plan de la santé du soja. Demain, il organise une autre rencontre avec les opérateurs économiques. Les responsables de Solyvillage soutiennent que des opérateurs spécialement du Sud et des coopératives agricoles les ont sollicités pour des projets intégrés. Solyvillage met à la disposition des opérateurs la technologie relative au soja, le savoir-faire technique et même la fourniture des semences pour la mise en culture du soja en Algérie. La culture du soja, avec un coût seulement de 20 dinars le kilogramme, peut facilement donner des rendements supérieurs à 40 quintaux par hectare. Cette culture ne demande comme matériel supplémentaire que celui utilisé pour le blé. Dans le Sud algérien, nous dit-on, où les possibilités de développement de l'agriculture sous pivot existent déjà, il est possible d'introduire la culture du soja en deuxième culture pour améliorer le revenu des agriculteurs, et avec les moyens déjà existants. M. R.