Le président de l'Organisation nationale des anciens combattants du Moyen-Orient 1967-1973 (Onacmo), Kaci Ramdane, a revendiqué, hier, lors d'une conférence de presse animée au centre de presse d'El Moudjahid la reconnaissance “par l'Etat algérien des anciens combattants du Moyen-Orient”. “Nous demandons, a-t-il indiqué, une reconnaissance historique pour tous les combattants qui ont sacrifié une partie de leur vie pour cette guerre, car la décision d'envoyer des combattants au Moyen-Orient a été décidée en 1973 par les responsables de cette époque, à savoir Houari Boumediene en sa qualité de président de la République et son ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Bouteflika”. Il précisera à ce propos que la majorité écrasante des combattant étaient “des appelés”. La reconnaissance revendiquée par Kaci Ramdane est aussi sociale. “Les anciens combattants sont délaissés socialement, vivent dans des conditions déplorables au point de ne même pas être admis à l'hôpital militaire et ne sont pas reconnus comme tel”, explique-t-il, encore sur un ton de regret. La marginalisation de cette catégorie sociale par l'Etat a incité certains d'entre ces combattants dont le président de l'Onacmo, à se structurer au sein d'une organisation pour pouvoir porter leurs doléances aux pouvoirs publics : “Nous nous sommes exprimés pendant des années au sein d'organisations des fils de chouhada et de moudjahiddine sans pour autant que nos exigences soient prises en charge. C'est pour cette raison que nous avons décidé de créer l'Onacmo, expliquera Kaci Ramdane non sans déplorer le refus du ministère de l'Intérieur de leur délivrer un agrément. L'Organisation nationale des anciens combattants du Moyen-Orient, qui a été créée en mars 2001 à Tizi Ouzou, a entrepris selon son président “une multitude de démarches pour l'obtention de son agrément, en vain”. La conférence de presse organisée hier au centre de presse d'El Moudjahid et à laquelle ont pris part, Abderezzak Bouhara, sénateur, vice-président du Sénat, le général à la retraite, Belkacem Mazouzi, le colonel à la retraite, Megaâch Omar, et le sénateur Souilah Boudhenna. N. M.