Les agitations se multiplient à tous les niveaux pour la tenue d'une nouvelle assemblée générale du Ghalli Mascara. Le principal initiateur de cette démarche n'est autre que l'ex-Ballon d'or des années 80 Lakhdar Belloumi, qui s'est senti humilié à la suite de son éviction du poste d'entraîneur bien que maintenu (sur le papier) en qualité de manager général. Selon le concerné, “nous avons reçu l'aval de l'administration, à savoir la wilaya et la direction de la jeunesse et des sports. Il ne reste que la désignation de la salle devant abriter cette manifestation. Notre action est guidée par la recherche de l'intérêt général du Ghalli qui est entre les mains de personne qui n'ont aucune notion du sport et plus particulièrement du football. Honnêtement, je suis jaloux des clubs qui sont gérés par des anciens joueurs, car au bout il y a toujours la réussite et l'exemple de la JSK et de l'USMA illustre parfaitement mon point de vue. A Mascara, les bonnes volontés existent, mais la route leur est barrée par les opportunistes qui mettent à profit leur statut social pour accaparer toutes les actions leur permettant de se distinguer, mais pour les avoir côtoyés, je peux vous affirmer qu'ils ne déboursent aucun centime de leur poche. Au contraire, ils ne se bousculent que pour en tirer profit et sortir de l'anonymat. Au début, ils donnent l'impression de contribuer financièrement, mais en réalité ils investissent, convaincus du bon placement de leur argent”. Telle une bête blessée et animé d'un esprit revanchard, Lakhdar Belloumi a réagi brutalement, soutenu par une bonne partie des sportifs de la ville, n'hésitant pas à faire usage de sa notoriété acquise pour la concrétisation de son objectif : “Je ne fais ça ni pour me distinguer ni pour de l'argent, mais par amour pou le Ghalli, un club pour lequel ne j'ai cessé de faire des sacrifices. Si j'étais intéressé par l'argent, je serais resté aux Emirats, un pays où j'étais estimé à ma juste valeur. Certains prétendus dirigeants m'ont incité à rentrer au pays et prendre en charge le club pour finalement me planter un couteau dans le dos, et c'est cette trahison qui m'a fait mal.” Ainsi, la situation du Ghalli Mascara loin de connaître une amélioration s'enfonce dans les ténèbres, car si la bande à Belloumi réussit à renverser la vapeur, la partie adverse ne restera pas les bras croisés, le tout au détriment du club phare de la cité de l'Emir Abdelkader qui s'enlise dangereusement. A. B.