Lakhdar Belloumi domine l'actualité sportive dans la région et sa démarche qui consiste à provoquer une nouvelle assemblée générale élective est au centre de tous les débats, suscitant des interrogations quant à la finalité de tels agissements et entretenant la polémique dans les milieux sportifs de la ville de Mascara. Ces évènements qui ne laissent personne indifférent sont suivis avec un intérêt particulier par les milliers de supporters que compte le club et les divisent entre deux courants : celui qui prône le retour de l'enfant prodige et celui qui soutient l'actuelle direction. Situés au cœur de la scène, les joueurs principaux concernés s'évertuent à observer le silence même si au fond chacun d'eux a opté pour une position qu'il ne peut, pour des raisons évidentes, dévoiler. Dans ce contexte, le gardien Bouhalfa est formel : “Dès le début de la crise, mes camarades et moi-même avons convenu de rester à l'écart des déchirements internes auxquels se livrent, par presse interposée ou sur la place publique, les principaux concernés. Nous sommes des joueurs professionnels et nous devons agir en tant que tels, même si, comme tout être humain, chacun de nous a un penchant pour une position qui semble lui convenir ; mais force est de reconnaître que la situation qui prévaut ne profite pas au Ghalli. Les joueurs sont condamnés à évoluer dans toutes les situations qui se présentent d'autant plus qu'ils n'ont pas le choix. En réalité, chaque joueur a son mot à dire, mais préfère s'abstenir au risque de voir son point de vue mal interprété et ses propos déformés. Ce sont des conflits d'intérêts qui ne sont pas du ressort des joueurs. Notre souhait est d'évoluer dans les meilleures conditions possibles pour pouvoir mieux s'exprimer et hisser haut les couleurs du club, lequel a besoin de toutes les forces vives de la ville pour se distinguer. Pour le moment, le groupe des joueurs reste concentré sur son travail sous la conduite de Henkouche, un entraîneur qui n'est plus à présenter car sa carte de visite plaide en sa faveur. Nous adoptons la même attitude que celle du début sous la direction de Belloumi. A vrai dire, ces deux techniciens sont de la même ville et ont tous deux fourbi leurs armes au sein du même club, à savoir le Ghalli. Le souhait des sages de Mascara est de les réunir autour d'une même table, crever l'abcès et les réconcilier pour qu'ils conjuguent leurs efforts et mettent au service du GCM leur expérience. Mais il se trouve que certaines personnes malententionnées ne cessent de raviver la flamme et creuser l'écart qui éloigne ces deux hommes. Notre linge sale doit se laver en famille, comme dit le proverbe, que certains évitent d'appliquer par égoïsme et égocentrisme à partir du moment où ils ne défendent que leurs intérêts personnels au détriment de ceux du GCM qu'ils utilisent comme un fonds de commerce, ni plus ni moins.” A. B.