Les clients spoliés de cette défunte banque ont été reçus, jeudi dernier, pour la deuxième fois, par le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (Cncppdh). Ces citoyens, qui ne savent plus à quel saint se vouer, ont eu recours à des manifestations et même à une grève de la faim pour protester et demander à l'état algérien de leur restituer simplement leur bien, labeur de toute une vie pour la majorité de ces déposants. Ces derniers se sont rapprochés de la Cncppdh pour faire parvenir une lettre au président de la république dans laquelle ils lui rappellent son engagement fait à travers la télévision algérienne de les rembourser jusqu'au dernier centime. Selon le président du collectif de ces déposants, Abed Omar, le président de la commission des droits de l'Homme, Farouk Ksentini, a avoué n'avoir pas encore reçu de réponse du premier magistrat du pays et “s'est montré très compatissant en estimant que cette affaire est, certes, compliquée”, mais tout en avouant que “l'état a failli à sa tâche, et en conséquence, est lourdement responsable, le président de la république est un homme de parole. Le remboursement devrait alors se faire normalement surtout qu'aujourd'hui, notre pays est financièrement à l'aise”. Le président de la Cncppdh a toutefois promis de faire un second courrier détaillé au premier magistrat du pays dans lequel “il plaidera la juste cause de ces milliers de familles”. C'est du moins la promesse qu'il a faite à ces victimes. La réponse, selon M. Ksentini, sera connue au plus tard vers la fin de la première quinzaine du mois de ramadhan. M. B.