La rencontre tant attendue entre la Centrale syndicale et le Chef du gouvernement aura lieu finalement ce jeudi à Alger. C'est du moins ce que nous avons appris, hier, d'une source proche de la Centrale syndicale. Une date que confirment également les services du Chef du gouvernement par le biais d'un communiqué rendu public. “Une rencontre bipartite entre le gouvernement, conduit par Ahmed Ouyahia, et l'UGTA, conduite par Sidi Saïd, aura lieu ce jeudi au Palais du gouvernement”, annonce le communiqué. “Une rencontre qui permettra d'examiner les travaux des groupes mis en place les 4 et 5 septembre 2003”, ajoute le communiqué. Et d'ores et déjà, du côté de la Maison du peuple, on peaufine les derniers préparatifs avant la rencontre de ce jeudi. En effet, à se fier à notre source, une réunion de la commission exécutive est prévue aujourd'hui au siège de la Centrale pour apporter les dernières retouches aux propositions d'autant que “quelques problèmes”, pour reprendre l'expression de notre interlocuteur, viennent de surgir dans les secteurs de la santé et de l'agroalimentaire. Cependant, même si on se montre “optimiste” et “serein” à la veille de cette rencontre, centre d'intérêt de près de trois millions de travailleurs, elle est loin de constituer pour autant “une balade de santé” pour l'UGTA. Et pour cause : le gouvernement semble, du moins au regard de la fréquence des rencontres informelles entre les deux parties, camper sur ses positions par rapport à l'épineuse question du statut de la Fonction publique. Une intransigeance qui transparaît en filigrane dans les propos de notre interlocuteur. “Le dossier de la Fonction publique constitue notre principale revendication même si les autres dossiers ne manquent pas tout aussi d'importance”, affirme-t-il. Dossier tellement “lourd”, selon le vocable en usage, qu'il a fait l'objet, outre de rencontres entre les commissions UGTA-gouvernement, d'entrevues entre Sidi Saïd et Ahmed Ouyahia. En effet, une rencontre entre les deux hommes devait avoir lieu, hier, dans l'après-midi, pour un dernier passage en revue de l'ensemble des points qui seront discutés ce jeudi. Et si l'annonce de la bipartite a été faite officiellement, cela suppose que les deux parties sont arrivées à un compromis. “Les deux parties apporteront les dernières retouches à l'ensemble des points pour aller dans la sérénité à cette bipartite”, confiait récemment une source à Liberté. S'il s'avère finalement que les divergences sont transcendées, il restera à savoir, en définitive, la nature du “compromis” entre les deux parties. Le voile sera levé sans doute ce vendredi à l'issue de la rencontre. K. K.