À peine quelques mois après sa mise sur pied en remplacement de la Commission centrale de l'arbitrage, la direction technique nationale (DTNA), essuie déjà une vague virulente de critiques en ce qui concerne notamment les désignations des arbitres pour le championnat. Si certains dirigeants et entraîneurs se sont limités à pointer le doigt vers les arbitres allant jusqu'à les accuser de décider eux-mêmes des résultats des matches, d'autres en revanche, à l'image du président de l'US Chaouia, M. Abdelmadjid Yahi, ont cité, nommément, le président de la DTNA, M. Medjiba comme premier responsable des déboires des hommes en noir. De son côté, Medjiba reste stoïque et évite de répondre aux accusations faisant comme si de rien n'était. Même le bureau fédéral de la FAF n'a pas jugé utile de mette le holà à cette campagne acharnée, sachant pertinemment que la DTNA est sous la tutelle de la FAF. En effet, l'on se demande comment des accusations aussi graves puissent passer inaperçues du côté de Dely Brahim sans qu'il y ait une réaction officielle pour remettre les pendules à l'heure ou pour, pourquoi pas, demander des explications aux parties concernées. Alors que le championnat n'est qu'au tiers de son parcours, il ne se passe une semaine sans qu'un arbitre soit pas épinglé. Certains affirment même que la contestation n'a jamais été aussi agressive surtout à cette étape de la compétition où les enjeux du titre et de la relégation ne sont pas encore clairs pour toutes les équipes. Quelles en sont en fait les principales accusations ? Le grief principal retenu contre la DTNA concerne la volonté de cette dernière de minimiser du poids des arbitres internationaux. De grandes affiches du championnat ont été officiées par des arbitres qui n'ont pas une grande aura, ce qui a semé parfois la suspicion autour de la stratégie de la DTNA. Le fait aussi qu'un referee comme Haimoudi soit désigné pour un match de la catégorie des juniors qui a eu lieu récemment à Mascara a été également perçu par les adversaires de la DTNA comme une offense. Autre grief : le fait que certains arbitres soient souvent désignés pour diriger les matches de certaines équipes. Une démarche équivoque de la DTNA qui devrait éviter ce genre d'erreurs à l'avenir pour ne pas prêter le flanc aux spéculations. Cependant, il ne devrait pas perdre de vue aussi que la DTNA a hérité d'une situation difficile dans le domaine de l'arbitrage en raison d'un déficit criant en matière de formation et de développement. Même avec sa mise en place, la DTNA continue à travailler avec des moyens dérisoires qui loin, très loin de celle par exemple sur laquelle la FAF a calqué le modèle, à savoir la DTNA française. Si, en effet, le programme reste ambitieux, il reste que les moyens humains et matériels font encore cruellement défaut, ce qui empêche toute velléité de progression. S. B.