Cité nommément par Mourad Meziane au cours de la conférence de presse que ce dernier avait animée il y a de cela quelques jours, l'ex-président du comité de supporters et actuel premier responsable de l'association des supporters du MCO n'a pas tardé à réagir. Par le biais d'un communiqué portant sa griffe, dont Liberté détient une copie, Soualmia Benyagoub apporte, en effet, une “mise au point” des plus virulentes aux propos tenus à son encontre par Meziane. “Par une lettre adressée à la presse nationale au mois d'octobre 2004, nous avons prévenu l'opinion publique ainsi que les supporters du MCO du danger qui guettait le plus grand club de l'Ouest : son déclin inévitable. Après les prestations de notre équipe face au WAT, au CABBA, à l'ASOC et à l'ESS, tout le monde a constaté que le MCO est devenu une équipe ordinaire et sans âme. Heureusement que face à la JSK et à l'USMB, les joueurs ont pu relever le défi par amour au club et par respect à ses supporters”, rappellera d'emblée Soualmia dans sa “lettre-réquisitoire” et d'enchaîner : “Pour avoir libéré volontairement l'ossature de l'équipe, pour avoir raté son recrutement et pour avoir été incapable de trouver les moyens financiers pour gérer le club, Meziane est en train d'échouer lamentablement dans la mission qu'il s'est lui-même assignée : rendre au club son prestige d'antan.” “Pour revenir aux propos de Meziane à mon encontre, je lui fait savoir, lui qui prétend ne pas connaître Soualmia, que je suis issu d'une famille de révolutionnaires qui a donné à ce pays un martyr et plusieurs moudjahidine et que moi-même, je suis natif d'El Hamri où, à titre de rappel, la place Thiers a été rebaptisée au nom de Soualmia. Tous les Oranais savent que le nom de Soualmia est lié à l'histoire d'Oran et à celle du MCO. Ne peuvent l'ignorer que les intrus. De plus, la famille Soualmia n'a jamais détourné de deniers de l'Etat, ou de terre agricole…”, pouvait-on ensuite lire dans des propos lourds de sens. Pour ce qui est de “l'affaire” de l'appartement du centre-ville, Soualmia, dans sa version des faits, porte à l'encontre de Meziane une accusation pour le moins gravissime. “Effectivement, le MCO a loué un appartement afin que Meziani y aménage avec sa famille. Malheureusement, ce dernier, victime d'un accident de la circulation, n'a pu le faire. J'ai alors été désigné par le comité directeur du MCO pour prendre en charge cette demeure en attendant l'arrivée du joueur. Ayant pris connaissance de l'existence de cet appartement et sachant que Meziani était retourné à son club formateur, le WAT, Meziane m'a demandé les clés de cet appartement pour les remettre à… une chanteuse bien connue de la scène oranaise. Chose que j'ai refusée”, affirmera, à ce sujet, l'auteur dudit communiqué. S'en prenant avec la même “férocité” à Meziane, Soualmia Benyagoub décide apparemment de vider son sac, se demandant, par ailleurs, si “Meziane a-t-il oublié qu'il a été le premier instigateur de grève dans l'histoire du MCO (M. Chaouch en sait quelque chose)”, est en outre inséré qu'il a été le spécialiste du chantage et qu'il est impliqué et responsable de l'humiliation de Bel Abbès lors de MCO-NAHD ? Ceci avant de conclure, enfin, son communiqué par une sorte de “menace masquée” d'animer, en compagnie de représentants de la grande famille mouloudéenne, une conférence de presse très prochainement dans le but, soulignera-t-il, de “faire d'autres révélations, sur les auteurs de cette dégradante gestion qui mène le Mouloudia vers sa reconversion en un club privé : le Meziane Club d'Oran…” A. K.