Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, a affirmé, hier à Alger, que la commission de lecture sectorielle du Salon international du livre d'Alger (Sila) a écarté 77 titres d'ouvrages religieux, lors de cette 19e édition. La commission de lecture sectorielle du Sila a écarté, lors de cette 19e édition, 77 titres d'ouvrages religieux, pour préserver "la dignité de la pensée algérienne", a indiqué le ministre, lors d'une conférence de presse animée conjointement avec la ministre de la Culture, Nadia Labidi, à la salle Ali-Maâchi, en marge d'une visite effectuée au Sila. Cette décision "ne constitue aucunement une confiscation du livre ou une censure religieuse", mais elle vise à "protéger le lecteur algérien et sa pensée". Plusieurs de ces titres "sont interdits dans leurs pays d'origine mais sont exportés vers d'autres pays", a-t-il rappelé, précisant que "la véritable censure est celle pratiquée par le lecteur, l'imam, l'intellectuel et le journaliste". Lors de la précédente édition, la commission sectorielle avait écarté 134 titres d'ouvrages religieux. Le ministre a annoncé "l'ouverture prochaine d'un large débat sur le discours religieux dans les médias, en vue d'aboutir à une vision unifiée qui reflète l'identité algérienne", et ce, avec la participation des parties concernées. Quant aux erreurs contenues dans certains livres de Coran, M. Aïssa a dit que ses services "ne veulent pas leur accorder davantage d'intérêt" qu'il en faut, soulignant qu'il existe une instance de contrôle au niveau des mosquées et des imprimeries et qu'il sera procédé au retrait des licences d'importation de ce type de livres. Quant au Coran en braille, le ministre a affirmé que son département était prêt à réimprimer des copies du Coran en braille, en cas de pénurie sur le marché. R. N./APS