img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P141109-17.jpg" alt=""L'Algérie ne sera pas un terrain de guerre idéologique"" / Les livres traitant des religions autres que l'islam ne sont ni interdits ni censurés en Algérie. «L'Algérie ne sera jamais un terrain de luttes idéologiques». C'est ce qu'a affirmé le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, lors de sa visite au Salon international du Livre d'Alger (Sila) en compagnie de la ministre de la Culture Nadia Labidi, où il s'est rendu à différents stands. Abordant le sujet avec un langage «simple, clair et précis», M.Aïssa dira que les livres traitant des autres religions et confessions que l'islam, ne sont pas interdits ni censurés par la commission sectorielle de contrôle du livre. Par contre, ceux qui le sont, sont bel et bien ceux qui font l'apologie de courants extrémistes et personnalités en les mettant en avant, mais également les ouvrages sectaires. En d'autres termes, le ministre a évoqué de façon abstraite «la liberté du culte». Selon M. Aïssa, certains titres se basent sur des références sectaires, tout en prétendant «être libre de tout alignement». Ces ouvrages devraient être «retirés». Le ministre a été catégorique: «On refuse que l'Algérie soit un terrain de luttes idéologiques qui ne la concernent pas». S'agissant des livres, le ministre a souligné: «Pour cette année on a émis des réserves sur 77 titres» alors que pour l'année 2013, le nombre était de «143 ouvrages». Ce recul selon M. Aïssa est positif, car non seulement les éditeurs prennent en considération le degré de maturité et de conscience des lecteurs algériens, mais également en raison de l' «acculturation» qui a porté ses fruits. Car il s'agit pour M.Aïssa en premier lieu de «défendre le référent religieux des Algériens». Il indiquera également qu' «une satisfaction est constatée, en ce qui concerne le livre religieux édité» poursuivant «nous avons publié des livres grâce au référent de l'identité nationale». Usant d'un langage chimique, le ministre «polyvalent» a déclaré que «le catalyseur des sociétés est la religion». Pour ce qui est des erreurs recensées dans le Livre Saint, le Coran, le ministre n'a pas voulu s'attarder en indiquant «je refuse de donner trop d'importance à cela». Néanmoins, il a fait savoir que les responsables des erreurs étaient les «imprimeries». L'appareil de contrôle du Livre Saint, le Coran, relevant du ministère des Affaires religieuses, procède à la «rectification de l'erreur, si le livre est édité en Algérie». Dans le cas où le livre est importé, le même organisme sommera la maison d'édition d' «une interdiction d'importation». Dans ce sens, M. Aïssa a fait savoir que son département vise à «doter les mosquées algériennes de 15.000 exemplaires du Saint Coran». Selon le ministre, des Affaires religieuses, on devrait «établir une autosuffisance de la mosquée» et d'ajouter «des exemplaires du Livre Saint seront prochainement distribués gratuitement». La nouveauté c'est que des livres du Coran en braille seront édités. «Cette année, des livres du Coran de la Riwaya de Warsh en braille seront disponibles» a-t-il indiqué. Par ailleurs, le ministre a souligné que «le discours religieux dans les mass médias est notre préoccupation». Dans ce contexte, il fera savoir qu'un colloque national qui regroupera des journalistes sera consacré prochainement à cette question et à l'issue de la quelle«on sortira avec une plate-forme» qui servira «à renforcer notre référent religieux».