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Le FFS se défend d'être une bouée de sauvetage pour le pouvoir Tout en qualifiant de "très positives" les consultations autour de son projet de reconstruction nationale
Intervenant, hier, au cours d'un conseil fédéral élargi aux militants, le premier secrétaire national du Front des forces socialistes, Mohamed Nebbou, a qualifié les premiers résultats des consultations lancées autour de l'initiative de reconstruction nationale de "très positifs". "Nous avons tenu jusque-là 21 rencontres avec des acteurs politiques et associatifs, et le moins qu'on puisse dire, c'est que nous considérons ces consultations comme très positives. Nous avions relevé des points de convergence et des points de divergence, mais l'idée du consensus n'a été confrontée à aucune opposition frontale", dira d'emblée le premier secrétaire national du FFS, tout en réitérant son appel à tous les acteurs politiques et de la société civile, "quelles que soient leurs positions prises à ce jour", à participer à ces consultations qui déboucheront sur la conférence nationale du consensus. Une conférence que Mohamed Nebbou refuse de considérer comme une fin en soi, mais plutôt comme une étape d'un processus qui a pour finalité de faire aboutir le projet de reconstruction du consensus national qui a pour premier objectif de réhabiliter le politique. "Au FFS, nous jugeons que la situation actuelle du pays est tellement grave que nous comptons dépenser toutes nos énergies pour faire aboutir cette initiative politique décidée lors du 5e congrès du parti", a déclaré Mohamed Nebbou. "Notre objectif est de réunir tout le monde autour d'une même table, y compris le pouvoir", a souligné l'orateur, tout en précisant que pour le moment, "nous sommes toujours dans la phase de l'initiation, donc de prise de contact, mais qui a eu des échos favorables". "Dans une deuxième phase, il sera question d'établir la matrice du consensus", a-t-il encore ajouté. Détaillant un peu plus les contours de sa démarche, Nebbou précise que "dans cette démarche, le FFS ne compte pas jouer un rôle de médiateur — ce rôle censé être joué quand il y a deux parties en conflit —, mais un rôle plutôt de facilitateur. Même dans la conférence, le FFS ne sera qu'une partie comme les autres. Ce que nous proposons est une feuille blanche à noircir tous ensemble", a-t-il expliqué, non sans révéler que des rencontres avec les chancelleries étrangères pour exposer cette initiative politique figurent dans l'agenda du FFS, au même titre que les rencontres avec la population. Tout en se défendant de vouloir répondre aux virulentes critiques dont a fait l'objet cette démarche politique du FFS, Mohamed Nebbou ne s'est toutefois pas empêché de rappeler à qui veut l'entendre que "le FFS est un parti autonome et le restera". "On ne cédera rien des valeurs pour lesquelles sont morts les martyrs de 1963", a-t-il réaffirmé. Intervenant avant lui, le chargé de l'animation politique au FFS, Djamel Bahloul, a déclaré que "le FFS est une bouée de sauvetage pour l'Algérie et non pas pour le pouvoir". "Notre repère est le consensus de 1954-56 qui a été brisé avec la crise de l'été de 1962 et non pas la maladie du Président ou l'article 88 de la Constitution", dira Djamel Bahloul, tout en tentant de rassurer quant à la cohérence et la continuité du parti dans la ligne de la proclamation du FFS. "Le reste est une question de stratégies pour faire face à des situations", a-t-il souligné, tout en rappelant que "depuis sa création, il n'était jamais question pour le FFS de faire tomber le régime, mais de trouver une solution négociée dans l'intérêt de l'Algérie, comme l'a toujours revendiquée Aït Ahmed". S. L.