Un accord sur le dossier nucléaire iranien est possible à moins que les grandes puissances ne formulent des "demandes excessives", a affirmé hier le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif à son arrivée à Vienne pour de nouvelles négociations. "Si on parvient à une solution comprenant les intérêts de la nation, on parviendra à un accord. Si à cause des demandes excessives de l'autre partie, on ne parvient pas à un résultat, le monde comprendra que la République islamique a cherché une solution, un compromis et une entente constructive et qu'elle ne renonce pas à ses droits et à la grandeur de la nation", a déclaré M. Zarif qui doit déjeuner avec la représentante de l'Union européenne (UE) dans ce dossier, Catherine Ashton. "Nous sommes venus à Vienne avec cet objectif et grâce à Dieu nous mènerons des efforts jusqu'au dernier jour pour atteindre un résultat adéquat conforme aux intérêts de la nation et dans le respect des droits de l'Iran", a assuré M. Zarif. "Si l'autre partie fait preuve de volonté politique pour parvenir à une solution, il existe de nombreuses propositions pour s'assurer du caractère pacifique du programme nucléaire iranien", a estimé M. Zarif. Les représentants des grandes puissances du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) et M. Zarif doivent effectuer un premier tour de table dans l'après-midi. Les autres ministres des Affaires étrangères, dont l'Américain John Kerry, sont attendus dans la semaine à Vienne. L'Iran et le groupe 5+1 se sont donné jusqu'au 24 novembre pour conclure un accord global sur ce dossier.