Il ne passe pas un jour sans qu'on fasse état d'une action musclée d'habitants qui bloquent des routes ou assiègent des administrations. La wilaya de Bordj Bou-Arréridj est, depuis le début de la rentrée sociale, le théâtre de plusieurs mouvements de mouvements de protestation. A l'origine de cette gronde, la dégradation du cadre de vie des habitants de plusieurs localités et communes. Certaines manquent d'eau potable ou de gaz, d'autres de transport ou encore de logements. En effet, il ne se passe pas un jour sans qu'on fasse état d'une action musclée d'habitants qui bloquent des routes ou assiègent des administrations. Et le phénomène qui tend à se généraliser dénote un malaise sans cesse grandissant et où le cadre de vie des citoyens se dégrade de plus en plus. Ainsi, cette semaine, ce sont les parents des élèves de l'école primaire Souhila- Belkacem, dans le village Hanana, commune de Bendaoud, à 70 kilomètres du chef-lieu de la wilaya qui sont montés au créneau. Ils ont farouchement dénoncé le transfert d'un professeur vers un autre établissement. "Pourquoi priver toute une classe de son enseignant ?", s'indigne un des parents lésés, qui avoue avoir empêché son enfant de rejoindre sa classe jusqu'à ce que ce problème soit réglé. Notons que les parents des élèves de cette école ont décidé, depuis jeudi dernier, d'empêcher leurs enfants de rejoindre les classes en signe de protestation. Par ailleurs, dans la même commune, au village d'Aïn Nougue, les parents d'élèves de l'école Lakhdar-Betikh, ont, quant à eux, bloqué la route qui mène vers le chef-lieu de la commune pour protester contre l'annulation de l'extension de deux salles de cours.
A Ouled Sidi Saïd, les habitants bloquent la RN42 Les habitants du village d'Ouled Sidi Saïd, dans la commune de Bordj Ghedir, à 30 kilomètres du chef-lieu de la wilaya ont bloqué, avant-hier, la RN42 reliant leur commune au chef-lieu de la wilaya. Les protestataires réclament leur part de développement et dénoncent la marginalisation de leur village. Notons qu'une première action a été menée par ces habitants, il y a quelques jours en fermant les sièges de l'APC et de la daïra.
L'APC d'Ouled Sidi Brahim assiégée Les problèmes de l'alimentation en eau potable, de l'électricité, de l'aménagement urbain, et du logement rural se posent avec acuité dans la commune d'Ouled Sidi Brahim, 70 km à l'ouest de Bordj Bou-Arréridj. L'attente interminable de voir se concrétiser les promesses qu'on leur a faites, a provoqué la colère des habitants qui ont bloqué, avant-hier également, le siège de l'APC. L'activité de la mairie a été sérieusement perturbée. Les protestataires affirment qu'ils trouvent d'énormes difficultés pour survivre dans cette localité. Ainsi, ils réclament l'aménagement urbain et plus de projets de développement. Les habitants ont menacé de poursuivre leur action en bloquant l'autoroute jusqu'à ce que leurs problèmes soient définitivement réglés.
Le transport scolaire, principale revendication des habitants de Ben Toumi Pour la deuxième fois, les habitants du village Ben Toumi, situé dans la commune d'El Euch, à 30 kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya, ont organisé, avant-hier, un sit-in devant le siège de l'APC. Ils réclament le transport scolaire pour leurs enfants. "Le CEM est situé à 5 kilomètres du village et nos enfants ne bénéficient pas du transport scolaire", dira un parent d'élèves.