L'université de Tlemcen a 40 ans. Quatre décennies se sont écoulées depuis que le centre universitaire a été créé en 1974 avec deux cents étudiants inscrits dans les troncs communs des sciences exactes et biologie et la filière de droit enseignée uniquement en français dans des baraquements situés à la cité les Cerisiers. L'université a été érigée par décret en 1989 et baptisée quelques années plus tard du nom d'un enfant de la région, Abou-Bekr-Belkaïd (1934/1995). L'université, avec huit pôles qui s'étalent géographiquement sur quatre communes (Tlemcen, Mansourah, Chetouane et Maghnia), compte actuellement plus de 43 000 étudiants, parmi eux de nombreux Africains avec 22 structures totalisant un millier de chercheurs, 4 400 graduants, 72 laboratoires de recherche et 4 cités d'hébergement totalisant 21 300 lits. En 40 ans, l'université a formé 24 300 diplômés dont 1 800 ingénieurs et 1 230 médecins. Le professeur Mohamed Mebarki, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a assisté, jeudi après-midi, à la cérémonie solennelle de remise de prix aux meilleurs enseignants chercheurs à l'auditorium de la faculté de médecine en présence de la communauté universitaire et des autorités locales. Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre a tenu à rappeler "les immenses efforts déployés par l'Etat pour doter chaque wilaya d'une université", rappelant également que "l'Algérie ne comptait au lendemain de l'Indépendance qu'une seule université et deux annexes, et aujourd'hui, a-t-il dit, ce sont 1 330 000 étudiants qui sont inscrits dans les différentes filières à travers le pays". Quant à l'université de Tlemcen, il a souligné qu'elle occupait la 35e place en Afrique sur 100. Le recteur de l'université, Ghouali Nour-Eddine, a estimé, pour sa part, que "durant ces quarante années, la courbe indiquant l'évolution des moyens humains et matériels est restée toujours ascendante et que le parcours a donc été bien rempli et sa participation à l'effort de l'édification nationale est indéniable". À l'occasion de son déplacement à Tlemcen, le ministre de l'Enseignement supérieur a visité les expositions didactiques organisées par les étudiants pour marquer cet anniversaire et procédé à la pose de la première pierre pour de nouvelles infrastructures, à l'image des centres de recherche en toxicologie, des sciences et génie en matériaux, du centre de transfert en technologie, du plateau technique d'analyse physico-chimique, avant de visiter les chantiers de construction d'une nouvelle cité de 1 000 places pédagogiques relevant du département des sciences humaines et sociales, la résidence universitaire de 2 000 lits et la cité de 120 logements destinés aux enseignants dont certains ont reçu les titres de pré-affectation. B. A.