Le président du Mouloudia d'Alger, Hadj Taleb, estime dans cet entretien que la situation du Mouloudia est très délicate, et qu'il va falloir se ressaisir le plus tôt possible avant qu'il ne soit trop tard. Néanmoins, avec l'arrivée du nouvel entraîneur, à savoir le Portugais Artur Jorge, le premier responsable du Mouloudia espère que son équipe provoquera le déclic avec le nouveau coach. Liberté : Le Mouloudia d'Alger vient d'enregistrer sa quatrième défaite de suite. Que se passe-t-il réellement dans ce club et où se situe le problème ? Hadj Taleb : Franchement, on ne sait pas ce qui arrive exactement dans ce club. Pourtant, nous avons mis tous les moyens pour réussir notre saison. Mais derrière, les résultats ne suivent pas, du moins pour cette phase aller. Nous avons essayé de réaliser un bon résultat face à l'USMA, samedi, mais malheureusement nous avons encore perdu. Nous sommes dans une situation un peu délicate, certes, mais je suis persuadé qu'on va redresser la barre. Pour revenir à votre question, je pense que le problème dans notre club est d'ordre psychologique. Car je vous l'ai dit auparavant, nous avons mis tous les moyens pour les joueurs, mais au bout de 9 journées, nous sommes les derniers au classement général. Donc, il y a des choses qui ne tournent pas rond dans cette équipe. Justement après le départ de Charef, tout le monde a cru que le Mouloudia allait réagir... Il ne faut pas se voiler la face, Boualem Charef a démissionné après le match du CRB. Or, nous avons disputé une seule rencontre, c'était samedi, face à l'USMA. Donc, on n'a pas eu beaucoup de temps, en plus nous sommes toujours sans entraîneur. C'est vrai qu'après le départ de Charef que je salue au passage, nous avons essayé d'arranger les choses dans la maison mouloudéenne en commençant par les joueurs. En fait, il existait des malentendus entre certains d'entre eux, ce qui nous a poussé à les réconcilier avant d'ouvrir une nouvelle page et recommencer de plus belle. Maintenant, avec l'arrivée d'Artur Jorge, qui sera à Alger normalement demain (ndlr : aujourd'hui), on espère que les choses s'amélioreront et que le Mouloudia renouera avec le succès afin de redresser la barre et remonter au classement général. Même si on est les derniers au classement général, l'écart qui nous sépare du peloton n'est pas considérable. Justement, en parlant du nouvel entraîneur, il s'est rétracté en refusant le Mouloudia avant de revenir sur sa décision, que s'est-il passé au juste ? Nous avons pris attache, la semaine dernière, avec Artur Jorge, qui était dans la short-list établie en étroite collaboration avec les membres du conseil d'administration. Au début, il a donné son accord de principe pour prendre en main l'équipe, mais nous avons été surpris le lendemain en apprenant qu'il avait changé d'avis. Malheureusement, d'après une petite enquête qu'on avait menée, des gens d'ici qui veulent apparemment du mal au Mouloudia ont pris attache avec lui pour le dissuader de venir. Mais leurs tentatives ont échoué, dans la mesure où j'ai pu le convaincre de revenir sur sa décision. D'ailleurs, Artur Jorge sera attendu pour finaliser. C'est tout se passe comme prévu, il sera avec nous pour finaliser et débuter son travail. Incha Allah, il sera présent à Sétif mardi pour superviser l'équipe. Je suis très confiant pour la suite de notre parcours en championnat. J'espère que le déclic sera provoqué avec ce nouvel entraîneur et pourquoi pas dès samedi face à l'USMH. Des clubs comme le NAHD ou le CRB ont provoqué le déclic avec leur nouvel entraîneur, pourquoi pas nous ? Avouez tout de même que la mission s'annonce difficile, surtout que le MCA est contraint de recevoir ses adversaires à huis clos jusqu'à la fin de la phase aller à cause des sanctions de la commission de discipline de la LNF... Effectivement, mais nous ne pouvons rien faire. Nous respectons tout de même les décisions de la commission de discipline de la Ligue nationale de football, on n'a pas le choix, on doit les appliquer. Vous avez vu le match face à l'USMA qui s'est joué sans la présence de notre public, il était sans aucune saveur. La motivation n'est pas la même, mais nous n'avons pas le choix, on doit coûte que coûte renouer avec les victoires afin de sortir de cette mauvaise passe. S. M.