Accusant le P/APW de tous les maux, les élus du vieux parti ont tiré à boulets rouges sur le président, dont ils réclament le départ inconditionnel, avant tout retour à la normale. C'est inédit dans les annales de l'APW de Mila, ce qui s'est passé mercredi, lors de la session extraordinaire convoquée par le wali. Le rendez-vous a purement et simplement tourné au roussi, voire à l'anarchie. Divisés sur le principe du départ du P/APW, qui ne fait plus l'unanimité depuis mercredi passé, les élus du FLN et du RND se sont affrontés en rivaux, deux heures durant, transformant la salle de conférences de la wilaya en arène, les premiers défendant l'option du départ du président et les seconds celle de son maintien. Accusant le P/APW de tous les maux, les élus du vieux parti ont tiré à boulets rouges sur le président, dont ils réclament le départ inconditionnel, avant tout retour à la normale. "Le P/APW a perturbé l'ordre de l'assemblée et freine, par son laisser-aller et son désengagement, la cadence du développement local dans la wilaya. Il n'a pas convoqué deux sessions ordinaires successives (celles de juin et de septembre 2014) de notre instance, ce qui signifie, aux yeux de l'article 14 du code de la wilaya, qu'il a abandonné sa mission... Qu'il parte !", fulmine Nabil Dib, l'un des défenseurs de l'option du départ. Dans le camp des alliés du président, formé principalement d'élus RND, c'est un tout autre son de cloche. Selon eux, la revendication du départ fait partie d'un complot, encore en sourdine, qui se trame contre le développement de la wilaya et d'une stratégie orchestrée par des affairistes de l'extérieur de l'assemblée, dont l'objectif est de réaliser des profits personnels. "Nous sommes en présence d'un complot, d'une machination contre le développement local. Le P/APW dérange les affairistes et les aventuriers qui ne peuvent réaliser les plans machiavéliques qu'ils ont derrière la tête. Face à leurs sinistres plans destructeurs, il affiche sa loyauté et son attachement à l'intérêt de la wilaya", dira Malika Had Messaoud. La session a duré plus de deux heures. Dans sa courte intervention à la fin du houleux débat, le wali s'est rangé, de manière implicite, du côté du P/APW en appelant les élus à reprendre du service, un appel qui apporte de l'eau au moulin des alliés du P/APW. Mais, fait inédit, après l'intervention du wali, les opposants se sont levés et se sont mis à taper sur les tables en criant leur opposition, dans une anarchie totale. Au sortir de la salle des réunions, les 17 élus FLN et leurs 5 alliés d'AHD 54 ont remis à la presse un communiqué signé par eux, dans lequel ils exigent le départ du président de l'APW, Dr Badis Labsir, comme préalable à tout retour à la normale. K B