Dimanche après-midi, "l'ennemi israélien a attaqué deux régions sécurisées (gouvernementales) de la province de Damas : le secteur de Dimas et celui de l'aéroport international de Damas", a accusé l'armée syrienne dans un communiqué, précisant que les raids n'avaient causé que des dégâts matériels. La confirmation est venue d'une source indépendante, en l'occurrence de l'OSDH, qui précisera que Dimas est un site militaire et l'aéroport de militaire de Deir Ezzor, quant à lui, est considéré comme la seule voie de ravitaillement alimentaire des forces gouvernementales dans l'Est syrien. "Cette agression directe par Israël a été menée pour aider les terroristes en Syrie après que nos forces eurent remporté d'importantes victoires à Deir Ezzor, Alep et ailleurs", a ajouté l'armée. "Cela apporte la preuve du soutien direct d'Israël au terrorisme en Syrie". Les autorités israéliennes n'avaient pas réagi dans l'immédiat. Mais la Syrie officielle est beaucoup plus embourbée dans sa lutte contre l'opposition armée pour pouvoir tenir tête à un ennemi de la taille d'une puissance régionale. Le ministère des Affaires étrangères, a, en qualifiant ces raids de "crime atroce contre la souveraineté de la Syrie", envisagé de saisir le secrétaire général Ban Ki-moon et le Conseil de sécurité de l'ONU, pour leur demander d'imposer des sanctions à Israël. Pour sa part, Israël, un Etat défiant les lois internationales, et qui bénéficie de l'impunité de la part des grandes puissances, n'en est pourtant pas à la première attaque de ce genre, en territoire étranger, notamment en Syrie. L'armée et l'aviation israéliennes ont mené plusieurs attaques contre des positions militaires depuis mars 2011, sous divers prétextes. Le plus en vue, étant l'accusation portée au régime syrien, de livrer des armes à son allié, le Hezbollah. L'aviation israélienne a aussi visé des infrastructures supposées appartenir appartenant à ce mouvement libanais chiite. Ces combats qui font rage, coïncident avec la reprise du ballet diplomatique. L'émissaire de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura, d'un côté, et de l'autre côté, la Russie, qui entend relancer le processus de paix, mènent des initiatives séparées en direction des belligérants, pour tenter de mettre un terme aux violences en Syrie. A R