FC Barcelone: Messi et la règle de trois Lionel Messi arrive en trombe : avec trois triplés en moins de trois semaines, l'attaquant vedette du FC Barcelone aborde à plein régime la réception du Paris SG aujourdhui en Ligue des champions (19h45 GMT), qui pourrait déjà marquer un tournant dans la saison catalane.
Des triplés comme thérapie Pas de trophée majeur la saison dernière, des blessures à répétition, une défaite en finale du Mondial 2014 et une récente tendance à se muer davantage en passeur qu'en buteur ont alimenté le procès en "déclinisme" au sujet de Messi. "Je ne sais pas si nous aurons une possibilité de le revoir un jour (à ce niveau)", avait d'ailleurs estimé début novembre le sélectionneur de l'Argentine Gerardo Martino, ex-entraîneur du Barça. Mais le quadruple Ballon d'or, âgé de seulement 27 ans, a répondu à ces doutes de la meilleure des manières : en redevenant un serial buteur, avec 11 buts sur ses six derniers matches dont trois coups du chapeau. Au passage, il a collectionné les records : devenu fin novembre meilleur buteur de l'histoire du Championnat d'Espagne Liga puis de la Ligue des champions, il a également inscrit dimanche face à l'Espanyol (5-1) son 400e but avec le Barça, matches officiels et amicaux confondus. Et ses trois buts du week-end, tous inscrits dans le jeu, lui ont permis de répliquer du tac au tac à Cristiano Ronaldo, son rival pour l'attribution prochaine du Ballon d'or 2014, auteur lui aussi d'un triplé samedi mais avec notamment un penalty très polémique face au Celta Vigo (3-0).
Trois positions possibles en match La principale nouveauté dans le jeu de Messi cette saison est le fait qu'il alterne les positions sur le terrain au fil du match : en pointe, en meneur de jeu ou en ailier droit. Le nouvel entraîneur barcelonais Luis Enrique a choisi de lui laisser une "liberté totale" et "La Puce" en profite pour redescendre toucher plus de ballons, ou bien provoquer ses adversaires sur l'aile, ou encore retrouver son rôle de "faux n°9" proche de la surface adverse. "Cela va changer continuellement, en fonction de ce que fait l'adversaire", a décrypté dimanche Luis Enrique. "Le fait que (les attaquants) soient libres dans les situations offensives les rend plus difficiles à arrêter, même si évidemment il faut compenser derrière." Un trio offensif à peaufiner Ces alternances en attaque ont néanmoins souligné le manque d'automatismes du trio offensif "MSN", composé de Messi, de l'Uruguayen Luis Suarez et du Brésilien Neymar. Pour le moment, l'Argentin est directement impliqué dans près des deux tiers des buts catalans cette saison et le trident sud-américain doit travailler sa complémentarité pour éviter le spectre de la Messi-dépendance. Neymar (13 buts toutes compétitions confondues) n'est pas en cause : il donne enfin son plein rendement à Barcelone, après une première saison en demi-teinte, et sa complicité avec l'Argentin est grandissante. Quant à Suarez, meilleur buteur du Championnat d'Angleterre la saison passée (31 buts), il n'est pas encore redevenu le "Pistolero" qu'il était à Liverpool et il n'a marqué qu'une fois en huit matches (pour cinq passes décisives) depuis la fin de sa suspension. Mais le PSG est prévenu : si ces trois-là commencent à s'entendre, les défenses adverses peuvent trembler.