La protestation semble gagner du terrain à travers plusieurs wilayas du pays, notamment en Kabylie où les populations locales continuent de recourir à la fermeture des sièges des APC et de tronçons routiers pour faire entendre leur voix. À Tizi Ouzou, les habitants du hameau dit Ath Amar Moussa, dans la commune d'Aït Yahia Moussa, ont procédé, hier, à la fermeture du siège de l'APC locale. Peu avant 8h, les contestataires occupaient déjà les lieux, empêchant ainsi les fonctionnaires et les élus, à leur tête le maire, de rejoindre leurs bureaux. Ils réclament l'amélioration de leur cadre de vie. "Pour le dallage de la piste, il ne peut pas se faire maintenant parce que dans quelques jours l'entreprise retenue pour le réseau de gaz naturel le dégradera dès qu'elle aura lancé les travaux. À propos de l'assainissement, l'opération va être lancée. Quant au problème de l'eau, c'est une interruption due à une fuite survenue sur la conduite principale. Tout rentrera dans l'ordre incessamment. Les portes du dialogue sont ouvertes en vue de trouver les solutions aux problèmes posés", rétorque le maire. Par ailleurs, les habitants du village PK 7, à 7 Km du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, ont procédé, hier, en début de matinée, à la fermeture de la RN9 reliant Béjaïa à Sétif. Une action de protestation motivée par la dégradation du cadre de vie dans les cinq quartiers de la localité. Le gaz de ville, l'assainissement, le revêtement des routes et l'eau ont été autant de revendications soulevées par les protestataires qui ont tenu à dénoncer la sourde oreille affichée par les responsables à leurs doléances maintes fois réitérées. Dans la localité balnéaire d'Aokas, ce sont les demandeurs de logements qui sont revenus à la charge en procédant, hier, à la fermeture du siège de la daïra pour contester la liste des bénéficiaires des 320 logements sociaux. Dans la localité de Toghza, commune de Chorfa, limitrophe à la commune de Tazmalt, wilaya de Béjaïa, les habitants sont dans l'expectative suite à la décision des autorités de réaliser le nouveau tracé de la voie ferrée électrique sur leurs terres agricoles. Des terres agricoles, des oliviers, pour certains même leurs demeures, sans parler des usines qui se trouvent également sur le tracé. Selon les habitants de Toghza, les walis de Béjaïa et de Bouira auraient été saisis par écrit afin de revoir le tracé de la nouvelle voie ferrée électrifiée. Toutefois, jusqu'à aujourd'hui, aucune réponse des autorités concernées, et si le silence perdure, les propriétaires terriens et les habitants se trouvant sur ce tracé allant de Toghza jusqu'à Béjaïa promettent d'engager des actions de rue pour exiger l'annulation de ce tracé. À Skikda, des dizaines de personnes ont assiégé hier, l'APC, pour revendiquer le raccordement de leur village au réseau AEP. En effet, le projet existe, l'argent aussi et le chantier est lancé, mais les travaux se heurtent au refus de certains habitants de la bourgade limitrophe de Djouaba, par laquelle le réseau de captage passe. Selon les habitants d'Afensou, trois familles de Djouaba sont intervenues pour stopper le projet. Le problème persiste depuis deux années et ces personnes faisant fi des décisions de justice, ne reconnaissent aucune autorité, ni même la force publique. O. G./H. B./H.K./A. B.