Un groupe turc d'extrême gauche, à l'origine d'un attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à Ankara en 2013, a revendiqué hier l'attaque manquée perpétrée la veille par un homme armé contre des policiers devant le palais de Dolmabahçe à Istanbul. Les bureaux stambouliotes du Premier ministre sont situés à quelques centaines de mètres du palais de Dolmabahçe, la résidence des derniers sultans de l'empire ottoman aujourd'hui convertie en musée. Dans un communiqué publié sur son site internet, le parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C) a indiqué que l'auteur de cette tentative d'attentat, interpellé dans la foulée par les forces de l'ordre, était "l'un de (ses) guerriers". Identifié comme Firat Özcelik, l'homme avait lancé jeudi après-midi deux grenades à main qui n'ont pas explosé contre les policiers en grand uniforme en faction devant le palais impérial de Dolmabahçe, très prisé des touristes, le long de la rive européenne du détroit du Bosphore qui coupe en deux la plus grande ville de Turquie. Le suspect a été immédiatement appréhendé par les forces de l'ordre et était toujours entendu vendredi par la police, selon les médias turcs. Dans sa revendication, le DHKP-C a expliqué avoir agi en représailles contre le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir après la mort en mars 2014 d'un adolescent, Berkin Elvan, décédé des suites de blessures infligées par la police lors des manifestations dirigées contre le régime en juin 2013. R. I./Agences