L'Institut Pasteur d'Algérie a abrité, jeudi dernier, une journée thématique dédiée à la recherche en santé. Organisée sous l'égide du ministère de la Santé, cette rencontre a regroupé des chercheurs spécialisés dans le développement des vaccins et des sérums, des directeurs des établissements hospitaliers et des producteurs. Le professeur Arrada Moussa, conseiller du ministre de la Santé, a relevé dans intervention inaugurale l'importance de cette journée pour la mise en place d'une véritable industrie de savoir basée sur les compétences. L'objectif assigné à cette rencontre est, selon le représentant du ministre de la Santé, de créer d'une part une jonction entre la recherche fondamentale et le laboratoire et d'autre part une jonction entre le laboratoire et le lit du malade. Pr Arrada a précisé qu'il s'agit de traiter les problèmes majeurs de la santé sous l'angle de la recherche scientifique. Le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie, Pr Kezzal, a avoué lors de son intervention que son Epic a beaucoup plus évolué dans le segment commercial et de distribution. Et d'ajouter qu'un plan de développement de la production sera mis en œuvre à partir de l'année en cours jusqu'à l'horizon 2019. Signalons au passage que l'Institut Pasteur compte 300 scientifiques et 160 autres personnes versées dans la production. Néanmoins, il indiquera que les besoins nationaux sont couverts par l'Institut Pasteur. Les produits commercialisés par l'IPA sont principalement les vaccins antirabiques, les sérums antirabiques, ainsi que les réactifs de groupe sanguins ou de diagnostic. Il commercialise aussi des vaccins à usage animal. Pour sa part, Mme Ghenassa, directrice de la production à l'IPA, rappellera que l'Institut Pasteur produit des vaccins à usage médical antirabique, à usage vétérinaire, des vaccins anticlaveleux et d'autres vaccins destinés aux ovins et bovins. Des sérums antivipérin, antiscorpionique et antirabique et les réactifs de laboratoires sont également disponibles à l'IPA. Par ailleurs, Pr Kezzal a indiqué que des mesures sont prises pour encourager les jeunes chercheurs à présenter des projets budgétisés. Une enveloppe de 3 millions de DA sera consentie pour leur concrétisation. La deuxième partie de cette journée thématique était consacrée à la production du médicament. Pr Arrada a insisté à ce titre sur l'apport des chercheurs scientifiques pour le développement de l'industrie du médicament à la faveur des pôles de production. H. H.